Thèse soutenue

Imitation de gestes non significatifs : étude développementale et comparaison dans le cas de l'autisme

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Auteur / Autrice : Nadra Aouka
Direction : Jacqueline Nadel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science de la vie et de la santé
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif de la thèse est d’explorer le développement de l’imitation de gestes non significatifs comme un moyen d’accéder à trois dimensions de base dans l’imitation : la connaissance du corps, l’exploration visuo-spatiale et le contrôle exécutif du geste. Les résultats développementaux permettent d’aborder le deuxième objectif de la thèse : tester la validité de l’hypothèse dyspraxique classiquement avancée pour expliquer les déficits d’imitation dans le cas d’autisme. La méthode a consisté à présenter l’échelle neuropsychologique d’imitation de Goldenberg (1996/1999) à 84 enfants typiques de 2 à 8 ans et à 25 enfants et adolescents avec autisme. Cette échelle a été originellement utilisée pour différencier les déficits de connaissance du corps spécifiques de l’apraxie des déficits visuo-spatiaux rencontrés chez des cérébrolésés droit. L’échelle distingue trois types de gestes non significatifs en fonction des mécanismes impliqués: les positions des mains sur une partie du visage (connaissance du corps), les configurations des doigts (analyse visuo-spatiale) et la combinaison des deux. Les résultats indiquent une acquisition plus précoce de la connaissance du corps que de l’analyse visuo-spatiale chez les enfants typiques, mais pas chez les enfants avec autisme de même âge développemental. L’analyse des erreurs permet d’en dresser un bilan développemental. Sur cette base, il apparaît que les enfants avec autisme de très bas niveau cognitif présentent des erreurs d’imitation de type développemental et exécutif mais pas d’erreur caractéristique de l’apraxie. Conclusion : La prise en compte de la dimension multifactorielle de l’imitation est déterminante dans les profils de performance imitative des enfants typique et des enfants avec autisme. L’analyse des types d’erreur a permis de mettre en doute l’hypothèse dyspraxique dans le cas d’autisme, malgré la présence d’un déficit de connaissance du corps chez les enfants de très faible niveau cognitif.