Thèse soutenue

Le corps du cinéma : musique de film et réception spectatorielle dans le cinéma hollywoodien classique

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Auteur / Autrice : Gérard Dastugue
Direction : Raphaëlle Costa de Beauregard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation nord-américaines
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Toulouse 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Parmi les multiples légendes qui ont forgé l'histoire du cinéma, l'idée communément admise que la musique de cinéma s'est créée pour couvrir le bruit du projecteur tient une place de choix. A ses côtés, complémentaire et antinomique, le préjugé selon lequel la musique de film n'est pas faite pour être entendue persiste. Pourtant, dès le muet, l'accompagnement musical a représenté non seulement un moyen de fluidifier un montage encore hésitant, mais aussi de créer chez le spectateur la réponse émotionnelle attendue. D. W. Griffith sera le premier à faire de la musique un sujet et un outil de conversion avant que The Jazz Singer en 1927 fasse basculer cette entreprise dans le parlant. L'organisation corporatiste de la production hollywoodienne, née vers 1906 environ, a vu son pouvoir s'étendre encore davantage et donner naissance aux "majors". Le renforcement du système de production, avec le parlant, offre à la musique de film un essor et une productivité exceptionnels. Le son hollywoodien est le concours de plusieurs paramètres humains, sociaux, historiques et musicaux. Notre thèse tente de mettre en relief l'influence de la musique de film sur l'affect cinématographique du spectateur, prenant pour exemple certains films et genres de la période hollywoodienne classique (1930-1960).