Déblocage de ribosomes et étiquetages de polypeptides par trans-traduction chez Escherichia coli
Auteur / Autrice : | Justine Collier |
Direction : | Philippe Bouloc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques. Biologie moléculaire de la cellule |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L’ARNtm et SmpB permettent la libération des ribosomes lorsque la traduction est défectueuse. Les polypeptides dont la biosynthèse est bloquée sont en même temps étiquetés, ce qui induit leur élimination par des protéases. Ce mécanisme est nommé trans-traduction. SmpB et l’ARNtm sont ubiquitaires chez les eubactéries. Nous montrons que les SmpB de plusieurs espèces bactériennes peuvent étiqueter des polypeptides avec l’ARNtm d’E. Coli in vivo, ce qui illustre la conservation fonctionnelle du système de trans-traduction. Nous montrons aussi que la trans-traduction n’est pas affectée in vivo à des concentrations sublétales aminoglycosides néomycine B ou paromomycine. Elle améliore même la survie d’E. Coli en présence de ces antibiotiques et d’érythromycine, probablement en limitant l’accumulation de polypeptides anormaux et la séquestration des ribosomes. Par ailleurs, le gène codant pour l’ARNtm a été génétiquement modifié pour identifier des polypeptides préférentiellement étiquetés in vivo chez E. Coli. Nous montrons que des protéines complètes peuvent être étiquetées par l’ARNtm, si la terminaison de la traduction de leur messager est défectueuse. Enfin, nous montrons que le messager secM est trans-traduit, car il est clivé à un site de blocage traductionnel précédemment caractérisé. Nous proposons qu’il existe une activité endoribonucléasique encore inconnue, qui serait associée au ribosome et activée en réponse à un blocage traductionnel. Elle agirait en concertation avec la trans-traduction. Elle pourrait intervenir dans certaines voies de régulation cellulaire ou limiter certains évènements de recodage.