Thèse soutenue

Cadres stratigraphique, magnétostratigraphique et géochronologique des hominidés fossiles du site de Dmanissi en Géorgie

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Auteur / Autrice : Tristan Garcia
Direction : Henry de Lumley
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géologie du quaternaire
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Muséum national d'histoire naturelle. Département de préhistoire (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Henry de Lumley, Jacques Castaing, Christophe Falguères, François Sémah
Rapporteurs / Rapporteuses : David Lordkipanidze, Reid Ferring

Résumé

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Le site de Dmanissi, en Géorgie, est un gisement clef pour la compréhension des premiers peuplements de l'Eurasie. En effet, de nombreux restes d'Hominidés fossiles, les plus anciens connus hors d'Afrique, y ont été découverts associés à des outils archai͏̈ques et à une faune Villafranchienne. Ces Hominidés, que leurs caractéristiques morphologiques placent entre Homo habilis et Homo erectus, ont fait l'objet d'une nouvelle espèce : Homo georgicus. Cette thèse a pour objectif d'établir le cadre géochronologique et paléoenvironnemental du site de Dmanissi. L'étude sédimentologique et stratigraphique a révélé des dépôts complexes et variés, mettant en évidence des niveaux volcaniques, mais aussi la présence de tunnels, remplis de dépôts fluviatiles, intrusifs dans la séquence stratigraphique. Dans certains cas, des transformations post-dépositionnelles, parfois intenses, dues aux actions biologiques et météoriques, y ont été observées. Plusieurs méthodes de datation ont pu être utilisées et comparées entre-elles à Dmanissi : Les minéraux et le verre volcaniques, présents dans la couche qui contient la mandibule humaine D2600, ont donné, par la méthode 40Ar/39Ar, un âge moyen de 1,81 ± 0,03 Ma. Les données paléomagnétiques montrent une polarité positive pour cette même couche et confirme sa contemporanéité avec l'épisode Olduvai. La datation par résonance paramagnétique électronique (RPE) et U/Th combinées sur les dents de grands herbivores a été effectuée dans un but méthodologique avec une attention particulière sur la détermination de la paléodose. Les résultats obtenus permettent de montrer que l'application de cette méthode à des sites aussi anciens est possible et ainsi de confirmer l'importance de son potentiel. Cette thèse, axée sur l'étude géochronologique du site de Dmanissi, atteste de la présence précoce, dès la fin du Pliocène, du genre Homo en Eurasie