La nouvelle historique classique de 1657 à 1703
Auteur / Autrice : | Christian Barthélémy Zonza |
Direction : | Gérard Ferreyrolles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au milieu dy XVIIe siècle, le roman devient la cible de critiques concernant ses invraisemblances et ses longueurs. Parallèlement, l'histoire, elle-même, fit naître des doutes sur ces capacités à dire la vérité : le langage pouvait difficilement exprimer le réel, l'historien était subjectif et partial. La nouvelle historique tira donc profit des difficultés conjointes des deux genres, pour s'inscrire dans une esthétique de la brièveté et de l'unité très proche de l'écriture historique. Non contente d'imiter le style de l'histoire, elle chercha à en imiter le fonctionnement, en imaginant que les grands évènements trouvaient leur source dans des causes galantes futiles. Tout en mettant en scène une idéologie où se mélaîent galanterie et héroi͏̈sme, sans doute appréciée des nobles qui n étaient les dédicataires, la nouvelle expliquait aussi les raisons qui avaient présidé à la perte de pouvoir de la noblesses, puisque l'histoire se présentait désormais comme le règne de l'arbitraire. Souvent présenté comme une oeuvre morale, destinée à montrer les ravages de la passion, elle vit cependant s'élever de nombreuses voix qui désapprouvaient ce mélange de la fiction et de la vérité.