Le couple divin primordial d'après les gravures protohistoriques de la région du mont Bego dans le contexte mythologique du bassin méditerranéen du néolithique à l'Âge du bronze ancien
Auteur / Autrice : | Anne Gueguen |
Direction : | Henry de Lumley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Paléontologie |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Henry de Lumley |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Meslin, Annie Echassoux, Christiane Eluère, Livio Mano | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Mohen, Renata Grifoni Cremonesi |
Mots clés
Résumé
A partir de l'étude des 3 704 plans de roches réalisés par le professeur Henry de Lumley et son équipe, j'ai constitué un corpus de gravures significatives par leur conception et je l'ai comparé à un corpus de représentations iconographiques et de textes anciens, propres au Bassin méditerranéen et contemporains de la période de fréquentation du mont Bego. La plupart des gravures rupestres protohistoriques de la région du mont Bego sont datées entre 3 300 ans et 1 700 avant J. -C. Cette époque connaît une grande mobilité des peuples, des matières premières et des techniques, mais également des conceptions mythologiques et spirituelles. Ces échanges et ces contagions de cultures entre elles se sont effectués sur plusieurs générations. Le culte du couple divin primordial, déesse terre et dieu taureau, dont l'origine se situe en Anatolie au VIIe millénaire avant J. -C. S'est diffusé dans l'ensemble du Bassin méditerranéen oriental puis occidental. La région du mont Bego, située au sud est du massif du Mercantour dans les Alpes Maritimes a livré près de 40 000 gravures rupestres protohistoriques sur plus de 3 700 roches. Ce sanctuaire à ciel ouvert a fort vraisemblablement connu un culte important de ce couple divin. Des anthropomorphes, de nombreuses représentations de réticulés, parfois associés à d'autres signes significatifs comme des corniformes, des poignards, des zigzags, des plages rectangulaires en sont le témoignage visuel. Ce travail peut aider à mieux cerner l'évolution des croyances dans le Bassin du Néolithique à la fin de l'âge du Bronze ancien et à mieux comprendre le langage symbolique des Alpins entre le IVe et le début du IIe millénaire avant J. -C.