Thèse soutenue

Voies de signalisation de l'interféron-gamma dans les ovocytes et les embryons pré-implantatoires de souris

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Auteur / Autrice : Sandrine Truchet
Direction : Pascale DebeyJuana Wietzerbin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et développement
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Thérèse Garestier-Hélène
Examinateurs / Examinatrices : Ludger Johannes
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Machelon, François Lefèvre

Mots clés

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Résumé

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L'interféron-gamma (IFNg) est une cytokine pléiotropique ayant des effets antiviraux, antitumoraux, antiprolifératifs et principalement connue pour ses activités au sein du système immunitaire. Le signal intracellulaire déclenché par la fixation de l'IFNg sur son récepteur membranaire spécifique (IFNGR) fait intervenir deux familles de protéines : les Janus kinases (JAKs), associées à chaque sous-unité de récepteur et le facteur de transcription STAT1 (Signal Transducer and Activator of Transcription 1). Suite à une cascade de phosphorylation, ce dernier se dimérise et migre au noyau où il active la transcription des gènes cibles de l'IFNg en se fixant à des éléments d'ADN de type GAS (Gamma Activated Sequence). Néanmoins certains travaux suggèrent que le complexe IFNg/IFNGR pourrait permettre le transport et même la translocation nucléaire nucléaire de STAT1 par le biais de la séquence de localisation nucléaire de l'IFNg, les facteurs STATs en étant eux-mêmes dépourvus. Le but de cette étude est d'utiliser l'ovocyte et l'embryon pré-implantatoire de souris en tant que modèle pour explorer les mécanismes de la signalisation de l'IFNg et les voies du trafic intracellulaire pouvant conduire l'IFNg et/ou son récepteur de la membrane au noyau. Dans un premier temps, nous avons montré, par immunofluorescence et RT-PCR, que les deux sous-unités (IFNGR1 et IFNGR2) du récepteur de l'IFNg étaient naturellement exprimées par les ovocytes et les embryons de souris. Cependant, bien que l'IFNg extracellulaire semble effectivement interagir avec son récepteur, aucune accumulation nucléaire de STAT1 n'est observée dans les ovocytes et les embryons pré-implantatoires de souris suite à cette stimulation. En revanche, STAT1 ainsi que d'autres facteurs de cette famille apparaissent être phosphorylés de manière permanente et résider dans le noyau de ces cellules, associés aux granules interchromatiniens. Par ailleurs, un épitope reconnu par l'anticorps dirigé contre le récepteur de l'IFNg au niveau du compartiment nucléolaire a été mis en évidence aussi bien dans les ovocytes et les embryons pré-implantatoires de souris que dans les cellules somatiques en culture. Cet épitope a été purifié à partir de préparations de nucléoles ou immunoprécipité à partir d'extraits nucléaires totaux et, dans les deux cas, une protéine de masse moléculaire apparente d'environ 31 kDa a été détectée par Western blot. L'identification de cette protéine et de ses éventuels partenaires d'interaction par spectrométrie de masse est ainsi en cours