Thèse soutenue

Etude, in vitro, de mecanismes cellulaires impliques dans le rejet d'une xenogreffe d'ilots pancreatiques de porc chez l'homme, le babouin et la souris

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Auteur / Autrice : SANDRINE LALAIN
Direction : Pierre Sai
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Nantes

Résumé

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La transplantation d'organes ou de tissus animaux a l'homme serait une solution a la penurie de donneurs humains, mais une telle xenogreffe pose des problemes de compatibilites physiologique, immunologique et sanitaire. Les ilots pancreatiques de porc, physiologiquement proches des ilots humains, pourraient etre greffes chez des patients diabetiques insulino-dependants. Chez les animaux, un rejet cellulaire aigu detruit les ilots xenogeniques en quelques jours. Nos etudes, in vitro, de l'immunite cellulaire humaine dirigee contre des ilots de porc adultes indiquent que les cellules mononucleees peripheriques (cmp) humaines repondent aux ilots de porc par une forte proliferation. Celle-ci tend a augmenter si les cmp proviennent de patients diabetiques. Elle implique en majorite des lymphocytes t (lt) cd4+, principalement de type th2, actives par voie indirecte, c'est-a-dire reconnaissant les xenoantigenes presentes sur les molecules du complexe majeur d'histocompatibilite (cmh) de classe ii des cellules presentatrices d'antigenes humaines. De plus, la co-incubation avec des cmp humaines entraine une abolition de l'insulinosecretion des ilots de porc, due a une lyse des cellules beta et resultant de deux mecanismes : d'abord une forte toxicite directe des cellules adherentes cmh ii-positives telles que les monocytes/macrophages, puis une agression par les lt. En outre, quelques reactivites croisees sont detectees, par serologie, entre des marqueurs du cmh humain et du cmh porcin, xenoantigene majeur de la reaction cellulaire xenogenique humaine. Nous montrons aussi, chez la souris et chez le babouin, une reconnaissance indirecte des ilots de porc in vitro, par les lt cd4+. La reponse xenogenique cellulaire du babouin, et l'agression