Thèse soutenue

Étude du mélange à l'état solide lors de la mécanosynthèse d'alliages Fe-X (X = CR, MN, V, MO) et étude de la mise en ordre d'alliages Fe-V élaborés par cette technique

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Auteur / Autrice : Tiffany Ziller
Direction : Gérard Le Caër
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL
Jury : Président / Présidente : Jacques Foct
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Isnard, Gérard Le Caër
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Gaffet, Jean-François Dinhut

Mots clés

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Résumé

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Les évolutions, au cours de la mécanosynthèse, de mélanges de poudres Fe-X (X=Cr,Mn,V,Mo) ont été caractérisées de l'échelle de la particule de poudre jusqu'à l'échelle atomique par granulométrie laser, MEB, microsonde, diffraction des rayons X et des neutrons, spectrométrie Mössbauer et mesures d'aimantation et de susceptibilité. Nous avons mis en évidence une combinaison des éléments plus rapide lorsque l'évolution thermodynamique du système conduit au mélange (Fe₀. ₂₈Mn₀. ₇₂) que lorsqu'elle conduit à une démixtion (Fe₀. ₃₀Cr₀. ₇₀). Dans nos conditions de broyage, l'état stationnaire du mélange Fe₀. ₃₀Cr₀. ₇₀ n'est pas une solution solide homogène mais est caractérisé par des fluctuations de composition à une échelle de quelques nanomètres. Ces différents résultats ne peuvent s'expliquer que par une compétition entre un mécanisme de mélange forcé par le broyage et un processus thermique de démixtion. Une phase amorphe se forme, lors de la mécanosynthèses de mélanges de poudres Fe₀. ₃₀Mo₀. ₇₀ et Fe₀. ₆₆Mo₀. ₃₄ aux interfaces entre les lamelles de Fe et Mo. Cette amorphisation est probablement due à la fois à l'asymétrie des coefficients de diffusion des deux espèces et à une déstabilisation du réseau cristallin induite par le mélange forcé des éléments au-delà d'une certaine limite de concentration. La mise en ordre (A2-+B2), par recuit, d'alliages Fe-V élaborés par mécanosynthèse, a été étudiée par diffraction des neutrons et spectrométrie Mössbauer. À 450°C, le degré d'ordre d'un alliage Fe₀. ₅₃ V₀. ₄₇ se stabilise à une valeur anormalement basse. Nous avons attribué ces caractéristiques à la subsistance de débris de parois d'antiphase ne pouvant s'éliminer que lorsque la température est assez élevée pour permettre une migration des lacunes à longue distance. Nous avons également confirmé l'existence d'un domaine biphasé A2+B2, prévu par la théorie, dans lm alliage Fe₀. ₃₇V₀. ₆₃ recuit à 450°C.