Thèse soutenue

Transplantation de ganglions rachidiens fœtaux et adultes dans la moelle épinière et dans le nerf péronier du rat adulte : survie, expression phénotypique et capacité de repousse axonale des neurones sensoriels primaires qui y sont contenus

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Auteur / Autrice : Laurence Mille-Hamard
Direction : Claude Baillet-Derbin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5
Jury : Président / Présidente : Pierre Clairambaut
Examinateurs / Examinatrices : Claude Baillet-Derbin, Pierre Clairambaut, Patrick Gauthier, Monique Pecot-Dechavassine, Jean-Claude Horvat
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Gauthier, Monique Pecot-Dechavassine

Résumé

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Apres lésion traumatique de la moelle épinière, une restructuration médullaire complète nécessite non seulement le rétablissement du versant efférent, moteur, mais aussi de celui du versant affèrent, sensitif. Dans une approche de recherche fondamentale susceptible de s'ouvrir sur des perspectives cliniques, nous avons transplante, chez le rat adulte, des ganglions rachidiens cervicaux fœtaux et adultes : 1) dans le nerf péronier ; 2) dans la moelle épinière cervicale. Dans le cas des seules transplantations intramédullaires de ganglions adultes, nous avons réalisé trois variantes : a) ganglion(s) seul(s) ; b) ganglion connectée à un autogreffon de nerf périphérique (gnp) ; c) ganglion relie, au moyen d'un gnp, a un muscle squelettique préalablement dénervé. Chez le rat adulte, nous avons estimé à 7000 le nombre de neurones sensoriels primaires dans les ganglions rachidiens cervicaux 4, 5 et 6. Transplantes dans le système nerveux périphérique, 20% de ces neurones survivent. Dans la moelle épinière, les ganglions sont biens tolérés, mais seuls 5% des neurones sensoriels primaires survivent à la transplantation, leurs caractéristiques phénotypiques sont modifiées. La présence d'éléments nerveux périphériques permet la survie d'un plus grand nombre de neurones, en particulier ceux de plus grand diamètre. De façon surprenante, la survie des neurones sensoriels primaires fœtaux est inférieure à celle des neurones adultes. Les neurones sensoriels primaires fœtaux et adultes transplantes sont capables de régénérer, et certains de façon bidirectionnelle, dans le système nerveux périphérique. On en conclut que les neurones sensoriels primaires des ganglions rachidiens, tant adultes que fœtaux, peuvent être transplantes dans le système nerveux central et dans le système nerveux périphérique du rat adulte. Dans une perspective thérapeutique de réparation médullaire post-traumatique, il conviendrait de préciser le degré d'intégration anatomique et fonctionnelle des transplants et de rechercher de nouvelles stratégies (facteurs neurotrophiques, thérapie génique, etc. ) permettant d'augmenter le taux de survie des neurones sensoriels transplantes.