Thèse soutenue

Étude des mécanismes de réponse de saccharomyces cerevisiae à des perturbations osmotiques et thermiques

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Auteur / Autrice : Iñigo Martinez de Marañon
Direction : Patrick Gervais
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Dijon
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Ecole nationale supérieure de biologie appliquée à la nutrition et à l'alimentation (Dijon)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La réponse de saccharomyces cerevisiae à des perturbations osmotiques et thermiques a été étudiée en différenciant les phases de réponse passive et active. Lorsque S. Cerevisiae est soumise à un choc hyperosmotique, la phase passive de la réponse est caractérisée par deux étapes successives : dans un premier temps, les cellules perdent leur pression de turgescence sans variation du volume cellulaire, et dans un deuxième temps, le volume cellulaire diminue. La phase de diminution du volume est très rapide ce qui montre l'existence dans la membrane plasmique de la levure de structures protéiques de type canaux à eau. Cette phase passive est suivie d'une réponse active de la levure : la phase d'osmorégulation, au cours de laquelle la cellule récupère le volume et la pression de turgescence, permettant ainsi la reprise de la division cellulaire. Cette phase d'osmorégulation est dépendante de la phase passive qui l'a précédée. En effet, le déclenchement de l'osmorégulation est lie à l'annulation de la pression de turgescence et/ou à un changement de la pression osmotique intracellulaire. De plus, les résultats montrent que l'inhibition de l'osmorégulation est liée à une augmentation de la concentration intracellulaire en ions Na+ provoquée par la diminution du volume cellulaire lors de la phase passive. Les inhibitions du transport de glucose à travers la membrane plasmique et de l'extrusion de ions H+ par la H+-ATPase sont également dépendantes de la phase passive, et peuvent expliquer en partie l'inhibition de l'osmorégulation. La phase passive de la réponse de S. Cerevisiae à un choc hyperosmotique a également une influence sur la résistance de cette levure lors d'une élévation de la température. Les cellules amenées à de fortes pressions osmotiques par l'intermédiaire de chocs hyperosmotiques, sont plus thermorésistantes. Par ailleurs, la thermorésistante de S. Cerevisiae dépend de la cinétique d'augmentation de la température : les cellules soumises à un choc thermique (augmentation rapide) sont plus thermosensibles que celles qui sont soumises à une rampe thermique (augmentation lente). La différence de thermorésistante, acquise pour des températures supérieures à la température maximale de croissance, serait liée au maintien de l'intégrité membranaire lors de la rampe thermique