Thèse soutenue

Régulation des protéines de liaison des IGFS (Insulin-Like Growth Factors) au cours de la folliculogenèse chez la brebis et la truie

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Auteur / Autrice : Nathalie Besnard-Cochennec
Direction : Marie-Claude Viguier-Martinez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Tours

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La régulation de croissance et de la maturation des follicules ovariens est assurée par les hormones gonadotrope hypophysaires (FSH et LH), des stéroïdes (l'œstradiol) et des facteurs de croissance tels que les insulin-like growth factors (IGFS). L’action stimulante des IGFS sur la folliculogenese ovarienne est modulée par leurs protéines de liaison, les igf-binding proteins (IGFBPS). Chez la brebis et la truie, la croissance et l'atrésie folliculaire sont caractérisées respectivement par une augmentation et une diminution du rapport IGFBP-3/IGFBP(-2,-4 et -5). Ces variations moduleraient la biodisponibilité et donc l'action stimulante des IGFS. L’objectif de notre travail a été d'étudier les mécanismes qui sous-tendent de telles variations au cours de la croissance et de l'atrésie folliculaire chez la brebis et la truie, deux espèces à taux d'ovulation très différents: 3 en moyenne chez la brebis Romanov, 16 environ chez la truie. Dans un premier temps, nous avons entrepris l'étude des sites d'expression des ARNMS codant pour les IGFBP-2, -4 et -5 sur coupes d'ovaire par hybridation in situ en utilisant des sondes 35s-crna IGFBP-2, -4 et -humaines. Nos résultats ont montré que les cellules folliculaires expriment les ARNMS des IGFBP-2 et -4 (brebis et truie) et -5 (brebis). De plus, nous avons observé que la croissance folliculaire est associée a une diminution de l'expression des ARNMS de l'IGFBP-2 dans les deux espèces, sans changement significatif de la synthèse des ARNMS des IGFBP-4 et -5. L’atrésie folliculaire s'accompagne, par contre, d'une augmentation de l'expression des ARNMS des IGFBP-2, -4 et -5 chez la brebis mais pas chez la truie. Dans un second temps, nous avons montré, par des techniques de western-ligand blotting et d'immunoblotting, la présence dans le liquide folliculaire de follicules preovulatoires ovins et porcins, d'une activité protéolytique capable de dégrader les IGFBP-2, -4 et -5 exogènes mais pas l'IGFBP-3 endogène. La croissance folliculaire s'accompagne d'une augmentation de l'activité protéolytique dégradant les IGFBP-2, -4 et -5 chez la brebis et la truie. En outre, chez la brebis uniquement, une activité de protéolyse de l'IGFBP-3 est présente dans les petits follicules à antrum, elle disparait progressivement au cours de la croissance folliculaire terminale. L’atrésie folliculaire est associée a une diminution de l'activité protéolytique dégradant les IGFBP-2, -4 et -5 dans les deux espèces et à une augmentation de la protéolyse de l'IGFBP-3 dans les petits follicules chez la brebis. En conclusion, les variations de concentrations intrafolliculaires en IGFBS observées au cours de la croissance et de l'atrésie folliculaire chez la brebis et la truie s'expliqueraient à la fois par des changements locaux d'expression et de protéolyse des IGFBPS. Les différences observées entre brebis et truie pourraient peut-être expliquer, en partie, les différences de taux d'ovulation entre ces deux espèces