Le régime répressif des libertés publiques
Auteur / Autrice : | Nathalie Deffains |
Direction : | Patrick Wachsmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les libertés publiques peuvent être aménagées juridiquement selon deux procédés : le régime répressif et le régime préventif. Le régime répressif est celui qui laisse l’individu exercer sa liberté tout en lui assignant des limites dont la transgression entraîne une sanction pénale prononcée par une juridiction répressive. Le régime préventif est celui qui subordonne l’exercice d’une liberté à un contrôle préalable. Par la place faite au principe de liberté, le régime répressif a toujours eu la préférence des libéraux. Les auteurs de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 l’avaient seul envisagé, a l’exclusion de tout procédé préventif. Ils ont construit les bases d’un régime répressif propre à garantir les libertés des individus. Aujourd’hui le régime répressif a évolué. Cette transformation justifie-t-elle toujours la préférence au régime répressif ? Les deux régimes ne sont plus en termes antinomiques et les procédés des deux régimes ne sont plus utilisés dans une logique d’exclusion. A la faveur de l’étude de la jurisprudence du conseil constitutionnel, il apparaît qu’en dépit de ces changements, la préférence pour le régime répressif fait partie du droit positif et s’impose au législateur. Le droit pénal et la procédure pénale, en dépit de certaines lacunes, n’ont pas fait perdre au régime répressif sa logique libérale. On a assisté pourtant à des dénaturations du régime répressif. Si certaines d’entre elles peuvent s’intégrer dans cette logique libérale (police administrative générale), d’autres pressentent un réel danger. Tel est le cas de la répression administrative de nature à concurrencer le régime répressif.