Thèse soutenue

La représentation sociale du temps à travers l'étude d'une pratique artistique : l'installation et "le temps qu'il fait"

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Auteur / Autrice : Pascale Ancel
Direction : Bruno Péquignot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Besançon
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bruno Péquignot, Jean-Michel Bessette, Jean-Pierre Keller, Alain Pessin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Chaque société développe une certaine représentation du temps qui s'inscrit dans les activités sociales. L'évolution de la science et des techniques modifie notre rapport au temps. Il apparait éclaté, fragmenté. En tant que produit social, l'art traduit le mode d'appréhension de la réalité. Aujourd'hui, les artistes-plasticiens utilisent le temps comme un matériau ordinaire pouvant être travaille. L'installation, discipline artistique dont l'émergence remonte aux années 60, se construit d'objets "vulgaires", de fragments de réalité utilises comme équivalents plastiques. A la façon des cubistes avec l'objet, les artistes pratiquent l'installation en se saisissant du temps. Ils le décomposent, le manipulent pour produire une composition inédite. L'œuvre d'art comme outil de connaissance du social, permet d'étudier les phénomènes sociaux à partir d'un modèle cristallise. Ce travail tente de dégager la "forme" temporelle qui distingue notre société, forme partagée par tous a un moment donne et qui sert de référence aux constructions mentales. En admettant une homologie de structure entre l'appréhension collective du temps et sa représentation artistique, et en replaçant l'œuvre dans son contexte social, il est possible de découvrir une forme temporelle, un cadre d'expériences individuelles et collectives. A partir des travaux de Christian Boltanski, Daniel Buren et Sarkis, l’étude confirme une appréhension "intensive" et qualitative du temps.