Thèse soutenue

Structures de parenté et pouvoirs dans l'aristocratie, entre Loire et Rhin (7ème-10ème siècle)

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Auteur / Autrice : Régine Le Jan
Direction : Jean Devisse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au haut Moyen Age, l'équilibre social et politique s'établissait largement au plan local par un mode de gestion décentralisé de la potestas. Les nobles fondaient leur prééminence sociale sur les vertus de leurs ancêtres et la puissance de leur parente. L'alliance était le fondement des groupements de parente aristocratiques qui s'organisaient autour de familles conjugales élargies. Durant la période considérée, les structures du pouvoir et celles de la parente furent affectées par un lent processus de transformation, amorcé dès le 7eme siècle, accéléré au 8eme siècle et parvenu à son terme au 10eme siècle. On passa d'un système de parente large et indifférencie dans lequel noblesse et pouvoir se transmettaient en ligne paternelle et maternelle à un système plus nettement bilatéral dans lequel la fonction de chacune des deux lignes de parente était plus nettement définie, le pouvoir se transmettant par les hommes et la noblesse par les femmes. Sans remettre en cause la structure indifférenciée de la parente aristocratique, la mise en ordre carolingienne contribua au développement de groupements plus ramasses, mieux organises verticalement, en relation avec la hiérarchisation de la société et celle du pouvoir. À partir de la fin du 9eme siècle, l'affaiblissement des pouvoirs centraux et la militarisation de la société allèrent de pair avec la dissolution des anciens groupements et l'organisation de lignages patrilinéaires. Le mode de transmission des droits fut alors redéfini ainsi que la place de la lignée maternelle et le rôle de l'épouse.