Albert Laponneraye : journaliste et militant socialiste du premier XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Philippe Darriulat |
Direction : | Philippe Vigier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Albert Laponneraye 1808-1849, fils d'émigre abandonne par ses parents à l'hospice des orphelins de tours et reconnu par eux a l’âge de 8 ans, a été à deux reprises un innovateur au sein de la gauche républicaine du début de la monarchie de juillet. -innovateur en publiant la première histoire ouvertement robespierriste de la révolution française, qui était en fait les leçons imprimées du cours public d'histoire qu'il ouvre le 6 novembre 1831. Les liens qu'il tisse avec charlotte Robespierre, sœur cadette de Maximilien, la publication qu'il réalise pour la première fois des œuvres complètes de ce dernier, font de lui le principal porte-parole de la pensée du chef jacobin au sein d'un parti républicain qui trouve de plus en plus dans l'exemple de la montagne un modèle. -innovateur aussi en publiant, avec l'intelligence (1837-1840), le premier journal ayant connu une parution ininterrompue et considère comme communiste ou du moins préfigurant le mouvement communiste d'après 1840. Enfant du siècle, et pleinement représentatif de cette jeune génération de républicains radicaux, Laponneraye sera condamne a 5 ans d'emprisonnement pour ses écrits entre 1832 et 1837. Il partagera son temps de détention entre la prison de sainte-Pélagie et la maison de santé ou il était régulièrement transfère pour sa maladie cardiaque; après l'échec de l'intelligence, il deviendra un collaborateur de Cabet mais rompra très vite avec ce dernier. Se retirant alors de l'action politique il se consacre a la rédaction d'ouvrages historiques. On la retrouve en 1848 a la tête du quotidien montagnard marseillais la voix du peuple.