Thèse soutenue

Géologie des zones sismiques du Nord de l'Algérie : paléosismologie, tectonique active et synthèse sismotectonique

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Auteur / Autrice : Mustapha Meghraoui
Direction : Jean Andrieux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géologie structurale
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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De nombreux séismes destructeurs out eu lieu dans le nord de l’Algérie depuis le début du siècle. Cette activité sismique est en liaison avec une activité tectonique récente qui affecte la partie superficielle de la lithosphère. Les structures géologiques montrent des terrains pliocènes et quaternaires avec une déformation essentiellement compressive. Elle se traduit par l’apparition en surface de plis et failles inversés associées ; parmi ces structures, la faille la plus active est celle d'El Asnam qui a provoqué le 10 octobre 1980 un séisme de magnitude 7. 3. Nous avons entrepris l'étude de l'activité tectonique qui affecte les terrains quaternaires (Pleistocène à holocène), par le biais de nouvelles méthodes de recherche telles: les investigations en tranchées, la géomorphologie appliquée aux zones actives, et la géométrie des pli-failles actifs avec leur aspect cinématique et mécanique. Les niveaux holocènes jouant le rôle d'archives de l’activité tectonique liée aux anciens séismes, et à l'aide des datations au ¹⁴C, nous avons dénombré huit évènements sismiques (E1 à E 8)), de fortes magnitudes (M supérieur à 7), précédents celui de 198O, et irrégulièrement répartis au cours des 6500 dernières années. En effet, des périodes dites de tranquillité relative alternent avec des périodes d'intense activité sismique; ces dernières se situent autour de 4000 ans B. P. , et durant les derniers 1000 ans. Les évènements E4, E6, E7, et E8 sont observés dans plusieurs tranchées, ils sont bien définis. Par contre, les évènements E1, E2, E3, et E5 sont considérés comme Etant probables ou possibles. Enfin, une vitesse moyenne des déformations verticales minimum durant l'holocène a été calculée, et nous obtenons 0. 6 mm/an avec une période de récurrence des forts tremblements de terre estimée entre 300 et 500 ans pendant les périodes d'intense activité sismique. La répartition des déformations quaternaires dans l'Atlas Tellien indique l'existence de pli-failles sur une bande étroite de direction est-ouest. Sur une coupe nord-sud, l'imbrication des failles inverses et les plis associés déversés vers le sud-est, résultent d'une déformation compressive liée à la convergence des plaques Afrique et Europe. Du point de vue géodynamique, il semble que les pli-failles appartiennent à la partie superficielle de blocs déformés, entre des failles profondes décrochantes dextres.