Thèse soutenue

Les hommes et la terre à Byzance du VIe au XIe siècles : propriété et exploitation du sol

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Auteur / Autrice : Michel Kaplan
Direction : Hélène Ahrweiler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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A partir des sources juridiques et narratives, mais aussi hagiographiques, sigillographiques, jointes aux données de l'archéologie, la présente thèse vise à retracer la mise en valeur de la terre a Byzance. Après un aperçu géographique, l'on a examiné le régime alimentaire et les productions, les techniques et pratiques agraires et rendements obtenus. Mais, l'on s'est intéressé au village : définition, site, situation, type d'habitat, maison et organisation du terroir. Une seconde partie, plus spécialement consacrée aux VIe-VIIIe siècles, examine les rapports entre propriétaires et exploitants au VIe siècle, notamment la mise en valeur et l'état des grandes propriétés. Puis, l'examen de la communauté villageoise - définition, vie et fonctionnement - permet d'affirmer la primauté de l'exploitation individuelle. On a ensuite tenté de décrire la société villageoise du grand seigneur au marginal en passant par le soldat-paysan. La troisième partie examine l'ère des puissants, du IXe au XIe siècles. D'abord, le renouveau des grands propriétaires (église, fortune impériale, grandes familles) organisés en "maisons", avec l'opposition entre puissants et faibles. Puis, on s'est attache au phénomène désertion des terres et à la politique des Macédoniens pour protéger les faibles. La quatrième partie constitue un essai d'interprétation. Elle étudie d'abord les facteurs conjoncturels : évènements politiques, catastrophes naturelles, variation des prix des denrées, de la terre, de la main d'œuvre. Puis l'on a recherché la logique de fonctionnement de la petite exploitation paysanne, à caractère familial et à finalité autarcique. Notre dernier chapitre tente de montrer la faiblesse du prélèvement public et privé sur le travail paysan, malgré l'importance du prélèvement pour l'exploitation paysanne, avec, pour conséquence, la faiblesse des investissements agricoles de l'aristocratie.