Thèse soutenue

La solidarité comme arme : le Secours rouge international, une organisation de défense face à la répression du mouvement communiste (1918-1934)

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Auteur / Autrice : Corentin Lahu
Direction : Jean Vigreux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Serge Wolikow
Examinateurs / Examinatrices : Jean Vigreux, Antony Todorov, Stéfanie Prezioso, Vanessa Codaccioni, Marco Di Maggio
Rapporteurs / Rapporteuses : Antony Todorov, Stéfanie Prezioso

Résumé

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Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, une importante vague anticommuniste et répressive déferle sur le continent européen, après l’écrasement des tentatives d’exporter depuis la Russie le souffle révolutionnaire bolchevique. Dans ce contexte, l’Internationale communiste fonde, lors de son 4e congrès en 1922, le Secours rouge international (SRI), une organisation auxiliaire spécifiquement chargée de l’aide aux militants révolutionnaires victimes de la répression. Sa section française, qui voit le jour l’année suivante, organise le soutien matériel, moral et judiciaire aux inculpés et aux prisonniers, tout en portant sur le terrain politique le combat en faveur de l’amnistie. Le SRI est aussi l’un des principaux acteurs de la mise en application concrète d’un internationalisme prolétarien et révolutionnaire. Il est l’organisateur de grandes campagnes transnationales de solidarité qui, de la dénonciation dans les années 1920 de la terreur blanche dans les Balkans à la mobilisation populaire en faveur de l’Espagne républicaine en 1936, rythment l’entre-deux-guerres. Ardent défenseur du droit d’asile, il participe aussi à l’accueil des réfugiés politiques, des premiers antifascistes italiens aux victimes du nazisme en Allemagne. Son intervention dans les territoires périphériques sous administration coloniale, en appui aux milieux indépendantistes et révolutionnaires, ne fait que renforcer la défiance dont le SRI fait l’objet auprès des autorités. Marqué par les inflexions stratégiques du Komintern, le Secours rouge exerce aussi une fonction sociale de premier plan. Il participe à la socialisation militante et sert de vecteur de diffusion de l’influence communiste dans la société. Organisation majeure de la galaxie communiste, le Secours rouge deviendra en 1936, face aux enjeux du Front populaire, le Secours populaire de France (ancêtre du Secours populaire français actuel).