Thèse soutenue

« On a ri comme au Palais-Royal ! » Panorama archivistique d'un temple du rire parisien au temps de l'industrialisation des spectacles (1858-1906)

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Auteur / Autrice : Amélie Fagnou
Direction : Jean-Claude Yon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 28/04/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Sociales et Humanités
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (Guyancourt, Yvelines ; 1998-....)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Humanités-Sciences du patrimoine (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Claude Ambroise-Rendu
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bara, Stéphanie Sauget, Joël Huthwohl, Romain Piana, Violaine Heyraud
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Bara, Stéphanie Sauget

Résumé

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En 1920, le banquier Auguste Rondel (1858-1934) fait don de sa collection, consacrée au théâtre et aux arts du spectacle, à l'État. Elle est installée cinq ans plus tard à la Bibliothèque de l'Arsenal, où l'éminent théâtrophile continue de veiller sur elle jusqu'à sa mort, en 1934. Textes de pièces, programmes, affiches ou recueils factices d'articles de presse, accumulés et compilés durant toute une vie, témoignent de l'étendue et de la diversité de ce fonds. Celui-ci recèle, en effet, une quantité de sources inestimables pour les chercheurs dont l'un des exemples les plus remarquables est sans nul doute la section dédiée au théâtre du Palais-Royal. Cet ensemble d'archives, cédé à Rondel par un ancien directeur de l'établissement, Eugène Héros, est composé de documents variés (pièces, partitions, journaux de bord ou documents administratifs) couvrant tout le XIXe siècle, du rachat du théâtre en 1831 par Joseph Contat-Desfontaines dit Dormeuil jusqu'à la fin de la direction de Maurice Charlot, en 1906. En 1858, après vingt-sept années passées à la tête de l'institution, Dormeuil cède la place à son fils, Léon, qui s'attache à poursuivre l'œuvre de son père. Répertoire comique assumé, longévité des directions, actionnariat, résistance face à l'avant-garde théâtrale, recours à des auteurs et compositeurs à succès (Labiche, Offenbach, Meilhac et Halévy, Feydeau) ainsi qu'à des artistes de renom (Geoffroy, Lhéritier, Brasseur, Hortense Schneider) : tels sont les ingrédients d'une « formule » qui marche et qui a permis de conforter le théâtre du Palais-Royal dans sa position de haut lieu parisien du loisir et du délassement jusqu'au début du XXe siècle. Cette étude se propose d'analyser comment l'héritage de Dormeuil père a été exploité par ses successeurs, de 1858 à 1906, et de retracer l'histoire d'un des temples du rire parisien au prisme de l'industrialisation des spectacles.