L'égalité des armes dans le contentieux privé international
Auteur / Autrice : | Julie Esquenazi |
Direction : | Laurence Usunier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 15/09/2016 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'études juridiques et politiques (Cergy-Pontoise, Val-d'Oise) |
Mots clés
Résumé
Dans le contexte international, les déséquilibres entre les parties peuvent être, à bien des égards, supérieurs à ceux existant en en droit interne. Que ce soit du fait de la distance géographique, de la différence de langues ou de culture juridique, des techniques procédurales existantes mais aussi de la connaissance ou non du droit applicable au fond du litige, une partie, le plaideur local, sera généralement avantagée par rapport au plaideur étranger, pour lequel le procès sera généralement plus complexe et plus coûteux à organiser, sans parler de l'éventuel biais que le juge local peut avoir en faveur du plaideur local et notamment si ce dernier est une personne morale de droit public local. Ces déséquilibres peuvent être tels qu'ils sont susceptibles de porter atteinte à l'égalité des armes entre les parties, voire à nier l'accès même au juge de l'une d'elles. Or, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme est de plus en plus extensive s'agissant de son interprétation de l'exigence de procès équitable, en ce compris l'accès au juge et l'égalité des armes. La présente étude propose de recenser les situations dans lesquelles la protection des droits fondamentaux impose aux Etats d'intervenir afin de protéger la partie la plus vulnérable et celles dans lesquelles une correction de ce déséquilibre n'est pas indispensable à la garantie du droit au procès équitable. Dans un second temps, seront présentés les mécanismes permettant de garantir les droits des parties à l'aune du principe d'égalité des armes et d'accès au juge.