Thèse en cours

Modélisation participative et optimisation agro-écologique des paysages

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Auteur / Autrice : Perrine Augrit
Direction : Dominique TrevisanJérôme Poulenard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biodiversité, écologie, environnement
Date : Inscription en doctorat le 01/03/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences et ingénierie des systèmes, de l'environnement et des organisations (Chambéry ; 2007-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Alpin de Recherche sur les réseaux Trophiques des Ecosystèmes Limniques

Mots clés

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Résumé

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RESUME Dans le cadre d’un projet de recherche–action « Pour et Sur le Développement Régional » relatif à la transition agro-écologique des exploitations agricoles et la protection des ressources naturelles, l’INRA-UMR Carrtel Thonon les bains (D. Trévisan et J.M. Dorioz), l’ISARA Lyon (B. Sarrazin) et le CNRS – UMR Idées (P. Taillandier) proposent un sujet de thèse portant sur la modélisation du transfert des flux diffus dans des paysages agricoles types de la région Rhône Alpes, en relation avec des problématiques de qualité des eaux et des milieux aquatiques. La modélisation concerne le transfert dans le paysage (des zones sources aux zones puits ou exutoires) de divers contaminants et/ou nutriments types (particules, N, P, bactéries fécales). Elle s’appuiera sur des connaissances de terrain acquises dans le cadre d’un dialogue chercheurs et acteurs, connaissances relatives aux propriétés physiques du milieu (géomorphologie et pédologie), à l’organisation des activités agricoles (assolements, pratiques) et aux infrastructures paysagères (interfaces, zones marécageuses,…). L’ensemble du travail est mené dans un contexte pluridisciplinaire, dans une perspective de développement d’outils d’aide à la transition agro-écologique des paysages. CONTEXTE Ce projet se rapporte à la problématique du transfert diffus des flux d’origine agricole dans les bassins versants et leur contrôle par des pratiques agro-écologiques optimisant le potentiel tampon du paysage, favorisant notamment le couplage des cycles des éléments, la mise en connexion de réseaux trophiques complexes et le maintien des habitats et de la biodiversité végétale. Nous envisageons de modéliser, selon une démarche associant collaboration de savoirs et outils numériques, la relation entre structure-fonctionnement du paysage et la propagation des flux diffus dans le paysage –notamment dans les infrastructures paysagères, trames non cultivées, interfaces, fossés, réseau hydrographique …-. Un tel objectif suppose d’innover en simplifiant l’analyse du paysage par l’évaluation d’une fonction de production de matières véhiculées par l’eau et d’une fonction de transfert relative à leur parcours et leur temps de séjour dans le paysage. Les matières considérées sont de nature minérale, comprennent les sédiments et nutriments (N, P, C) ou relatives à des micro-organismes, les contaminants fécaux. Il s’agit d’agents perturbateurs potentiels des écosystèmes, se répartissant entre charge dissoute et charge particulaire, représentants différents cas types en termes de persistance et de mobilité dans l’environnement. Leurs comportements sont très influencés par les zones humides, leurs impacts se mesurant par des perturbations biologiques (eutrophisation) et des normes d’usages (seuils). Il s’agit au total d’un ensemble de composants assez représentatifs de la diversité des dynamiques de transfert des flux diffus. Les paysages considérés, sont des têtes de bassin versant, situés sur des méso-échelle, complexes car multi-écosystèmes, multi-fonctions et multi-usages, formant territoire. Ces échelles sont au cœur des enjeux scientifiques de l’écologie du paysage et des enjeux opérationnels de l’agro-écologie et des fonctions écosystémiques utiles à l’agriculture, à la protection de l’eau et des sols, et au maintien des habitats et de la biodiversité végétale. Face à la complexité des paysages, la modélisation est un outil précieux de synthèse, de pédagogie et de collaboration. Elle est structurante dans notre projet et permet d’organiser une démarche itérative incluant les références scientifiques, les mesures de terrain, les expertises techniques et les savoirs des acteurs, d’où l’importance d’une approche participative.