Thèse soutenue

Quand la ville moyenne entre en gare : des projets entre mimétisme métropolitain et recompositions territoriales

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Auteur / Autrice : Emilie Roudier
Direction : Daniel Béhar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace et urbanisme
Date : Soutenance le 18/02/2019
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - LAB'URBA / LAB'URBA
Jury : Président / Présidente : Xavier Desjardins
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Béhar, Nadia Arab, Aurélien Delpirou
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Demazière, Valérie Facchinetti-Mannone

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis la fin des années 1990, de nombreux projets d’aménagement sont lancés dans et autour des gares centrales des villes françaises, encouragés à la fois par des évolutions de l’offre de transport, des politiques publiques et des stratégies des acteurs ferroviaires. Ces projets visent à transformer les gares, au sens stricto-sensu du bâtiment historique, mais aussi à requalifier leurs abords immédiats et/ou leur quartier. La notion de « pôle gare », introduite dans la recherche, désigne ces trois espaces et leurs interdépendances. Si la recherche urbaine a principalement étudié les projets des grandes gares parisiennes et des métropoles régionales, cette thèse s’intéresse à ceux conduits dans les villes moyennes, dont plus de soixante pôles gares ont fait l’objet de réaménagements. Ces projets s’inscrivent toutefois dans des contextes locaux singuliers marqués par des dynamiques socioéconomiques souvent plus limitées et la modestie des ressources financières et techniques des collectivités locales. Cette thèse entend ainsi analyser le décalage entre les enjeux, acteurs et modalités de programmation et de conduite de projet dans les grandes villes avec ce qui est observé dans les villes moyennes, afin de révéler les formes de territorialisation de l’action publique locale en matière d’aménagement des gares. Une comparaison a été réalisée entre les projets de trois pôles gares de villes moyennes françaises (Saintes, Périgueux et Saint-Omer), sur la base d’une enquête qualitative. Celle-ci est fondée en partie sur une immersion dans un bureau d’études qui conseille les collectivités dans l’élaboration de ce type de projets, complétée par des entretiens semi-directifs réalisés avec les différentes parties-prenantes. Les résultats montrent que les projets des villes moyennes sont loin d’être une simple reproduction, en plus petits, des projets métropolitains, même s’ils s’appuient sur les mêmes objectifs et - partiellement -sur les mêmes systèmesd’acteurs. La conduite de projet des collectivités locales se caractérise par des contraintes financières, techniques et politiques qui ont des conséquences dans l’ensemble du dispositif partenarial et leur conception est régie par desstratégies d’aménagement différentes, notamment en matière d’articulation des polarités, de coordination entre urbanisme et transport et de programmation avec une valorisation des aménagements fonctionnels et qualitatifs. De cette façon, cette thèse contribue à enrichir le regard posé sur les villes moyennes et à formuler une grille de lecture originale de la territorialisation de l’action publique locale