Thèse soutenue

La pratique du karaté en milieu carcéral, savoir frapper ou savoir vivre ? : karaté et vertus éducatives prétendues : observation comparée du contrôle de l’agressivité dans le cadre de la pratique de cette activité en détention

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jérôme Frigout
Direction : Luc Collard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport
Date : Soutenance le 02/06/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Techniques et enjeux du corps / TEC - EA 3625
Jury : Président / Présidente : Christine Le Scanff
Examinateurs / Examinatrices : Luc Collard, Christine Le Scanff, Éric Dugas, Gilles Ferréol, Renaud Laporte, Omar Zanna
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Dugas, Gilles Ferréol

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

A la Maison d’Arrêt de Fresnes, on fait pratiquer le karaté aux détenus. Si les bienfaits du sport en prison sont un principe admis, qu’en est-il des effets pédagogiques de la pratique d'un sport de combat en milieu carcéral ? L’analyse des conduites motrices agressives en karaté, vérifiera si cette pratique apporte une régulation des affects, en comparant 188 observations réalisées en milieu associatif et 77 en détention. Ces observations discriminent l’agressivité licite, sur une échelle de valeurs graduées de -2 à 2 (sur la base d'indicateurs comportementaux objectifs annonciateurs du degré d'agressivité). Bousculant des idées reçues, les résultats révèlent que les karatékas associatifs (KA) sont plus agressifs – sur le plan « praxique » (1,71, écart-type = 0,58) et « kinésique » (1,42, é-t = 0,81) - que les karatékas détenus (KD) – respectivement 0,86, é-t = 1,17 et 0,3, é-t = 1,08. De leur côté, les processus de civilité s’expriment sur des moyennes de -2,00 pour les KA contre -0,81 pour les KD. Le karaté peut-il alors avoir une place en prison comme activité sportive ? La réponse semble affirmative. Sous réserve de processus ré-éducatif global, cette activité ne pouvant cependant garantir par elle-même solutionner le problème de la réinsertion.