Thèse soutenue

Signature moléculaire des lymphocytes B régulateurs en physiologie et en pathologie

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Auteur / Autrice : Alexis Grasseau
Direction : Sophie Hillion
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 17/01/2020
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lymphocytes B et Autoimmunité (Brest, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Jacques-Olivier Pers
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Hillion, Jacques-Olivier Pers, Françoise Porteu, Bruno Lucas, Cécile Voisset, Katia Boniface
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Porteu, Bruno Lucas

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les lymphocytes B régulateurs (LBreg) chez l’Homme correspondent à des sous-populations de LB avec une grande variété de phénotypes (Mauri et al., 2015) et de mécanismes (Floudas et al., 2016). Cette diversité rend leur caractérisation et leur suivi difficile. L’objectif de ce travail était donc d’identifier et d’étudier une signature moléculaire des LB humains ayant une fonction régulatrice. Nous avons développé un modèle in vitro de polarisation des LB en LBreg et en LB avec une fonction inflammatoire (LBinf). Par la suite, un RNA-seq de ces 2 types de LB a été effectué et les gènes différentiellement exprimés (DEG) entre les LBreg et LBinf ont été identifiés. Enfin, une méta-analyse de cette signature a été faite pour définir les potentiels éléments régulateurs de cette fonction. Puis, des études in vitro ont été faites pour valider ces observations. À partir de l’analyse RNA-seq, 225 DEG ont été identifiés entre les LBreg et les LBinf. Parmi eux, le facteur de transcription (FT) c-MAF est le FT le plus augmenté dans les LBreg (FC = 16,2). De plus, des comparaisons avec des CHIP-seq publiques de c-MAF, confirment un enrichissement significatif des cibles de c-MAF dans la signature des LBreg. Parmi eux, le gène IL10 est présent. Par la suite, les analyses in vitro ont permis de montrer que l’expression d’IL10 est restreinte aux LB c-MAFhi. Ceux-ci ont également une forte expression de CD27, CD38 et BLIMP1, suggérant ainsi un stade de différenciation de type plasmablaste (PB) / plasmocyte (PC). Les analyses phénotypiques et la comparaison de la signature des LBreg avec une signature des PB humains permettent également d’associer les LBreg à des PB/PC. Enfin, un siRNA MAF montre une perturbation de la balance BLIMP1/T-BET, avec une diminution de BLIMP1 et une augmentation de T-BET. Ces résultats suggèrent que le FT c-MAF pourrait être essentiel à la régulation issue des LB, comme observé dans d’autres types de cellules immunitaires. En effet, c- MAF est un FT important pour la régulation via les LTreg (Xu et al., 2018) et des macrophages M2 (Kang et al., 2017). De plus, le lien entre c-MAF et BLIMP1, ainsi que les résultats du siRNA MAF, suggèrent un potentiel rôle de c-MAF dans la différenciation des LB. En effet, BLIMP1 et T-BET sont respectivement associés aux PB/PC et aux LB mémoires (Shaffer et al., 2002 ; Tellier et al., 2016; Cancro et al., 2017; Kenderes et al., 2018).