Thèse soutenue

Caractérisation d'un explant de peau humaine par microscopie 3D et application à la dermo-cosmétique

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Auteur / Autrice : Sophie Abadie
Direction : Bernard DucommunJacques Rouquette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologies
Date : Soutenance le 14/02/2018
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie Santé Biotechnologies (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Technologies Avancées en sciences du Vivant (Toulouse ; 2013-2020)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La peau joue le rôle de barrière, participe à l'homéostasie générale de l'organisme et à la régulation de la perte d'eau trans-épidermique grâce à un échafaudage de couches de cellules. Avec le temps et l'exposition à des agressions extérieures chroniques telles que le tabac, la pollution et les UV, la peau se détériore. On parle de vieillissement cutané chronologique, extrinsèque et de photovieillissement. Le photovieillissement contribue à l'accélération du vieillissement chronologique et à l'induction de cancers cutanés. Les UVA et les UVB sont responsables de la production d'espèces réactives de l'oxygène qui sont impliquées dans la création de dommages à l'ADN et de modifications morphologiques de la peau. Afin de protéger l'organisme de ces altérations, les industriels cherchent à créer de nouveaux produits protecteurs. Pour répondre à cette problématique, il est nécessaire de développer de nouveaux outils et des modèles cutanés d'évaluation avant de tester sur volontaires ou pour éviter les tests sur animaux. Dans cet objectif, ces travaux de thèse se proposent dans un premier temps de caractériser un modèle cutané, l'explant de peau humaine, grâce à une nouvelle méthodologie d'imagerie couplant transparisation et microscopie à feuille de lumière (LSFM). Nos résultats montrent qu'il est possible d'imager des biopsies entières en 3D par sectionnement optique, rapidement et avec une bonne résolution. Il est également possible d'observer les composants majeurs de la peau et de ses annexes, pour étudier des pathologies ou les effets d'agressions extérieures comme les UV. Dans un second temps, nous avons choisi de mettre en place un modèle cutané permettant d'étudier les effets des UVA dans le photovieillissement et de tester l'effet de nouvelles molécules protectrices. Nos résultats montrent qu'une irradiation répétée d'UVA sur un explant de peau provoque l'apparition de cellules apoptotiques et des cassures de l'ADN. L'épaisseur de l'épiderme est diminuée et des immunomarquages in situ observés par LSFM montrent une modification de la localisation de deux protéines impliquées dans la différenciation tardive de l'épiderme. L'analyse de l'ultrastructure du derme montre une altération des principales fibres de la matrice extracellulaire. L'utilisation d'une protection solaire SPF30 a permis de valider la réponse du modèle à un traitement et de tester ainsi une librairie de molécules protectrices. En conclusion, Nos travaux ont permis d'observer pour la première fois la peau par LSFM et démontrer les multiples applications de cette méthodologie en dermatologie. Le modèle " explant UVA ", mimant le photovieillissement, permet d'identifier de nouveaux protecteurs solaires et actifs anti-UVA.