Thèse soutenue

Géographie de la végétation aux environs de Paris : le cas de la Ceinture verte d’Île-de-France. Fragmentation paysagère, enjeux socio-environnementaux, (dé)constructions territoriales

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Auteur / Autrice : Fabien Roussel
Direction : Frédéric Alexandre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 08/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Pléiade (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Jury : Président / Présidente : Marianne Cohen
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Simon, Anaïs Marshall
Rapporteurs / Rapporteuses : Monique Poulot, Marc Galochet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Aux environs de Paris, entre le cœur d’agglomération et la couronne rurale, entre ville et campagne, s’étend un espace hybride où la part des espaces végétalisés – boisements, espaces agricoles, délaissés – est prépondérante mais fragmentée par les espaces bâtis. Le Conseil régional d’Île-de-France a cherché à mettre en valeur cet entre-deux au début des années 1980 au travers d’un projet de ceinture verte, outil d’aménagement conçu au cours du XXe siècle pour lutter contre l’étalement urbain. Faute de moyens, ne tranchant pas sur des limites précises, se chargeant de fonctions fluctuantes, la Ceinture verte est restée à l’état de projet flou. Dans le même temps, l’espace de la Ceinture verte n’a eu de cesse d’être investi par des attentes environnementales des citadins : quête d’un cadre de vie et de loisirs proches de la « nature », préoccupations en faveur de la biodiversité, recherche de services écosystémiques. Cette thèse montre le poids de ces attentes socio-environnementales sur la végétation, la territorialisation à laquelle elle participe ou la déterritorialisation dont elle est le symptôme, selon qu’elle est désirée ou délaissée. En observant les caractéristiques très anthropiques de la flore, cette thèse donne donc à voir la dimension sociale de la végétation en Ceinture verte, par-delà les velléités environnementales. Pour y parvenir, elle recourt à des méthodes géomatiques, d’analyse paysagère et de biogéographie (via des analyses statistiques multivariées de données botaniques originales), dans le cadre renouvelé d’une géographie environnementale qui participe indissociablement de la géographie physique et de la géographie humaine. En Ceinture verte, la question environnementale est d’abord un instrument de l’aménagement urbain contribuant à la qualité du cadre de vie au sein des espaces les plus favorisés (la vallée de Chevreuse est ici prise en exemple), et à la mise en ordre urbaine des espaces les moins bien intégrés à la métropole (la Plaine de Pierrelaye en est une illustration). Se construit ainsi à la périphérie de Paris une nature domestiquée, jardinée, urbanisée.