Thèse soutenue

Graciliano Ramos : l'écrivain et sa formation : représentations de l'école, de l'écriture et de la lecture

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Auteur / Autrice : Diana Schuler
Direction : Jacqueline PenjonJosé Antonio Pasta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature brésilienne
Date : Soutenance le 07/01/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre de recherche sur les pays lusophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : Olinda Kleiman
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Penjon, José Antonio Pasta, Olinda Kleiman, Maria Elizabeth Chaves de Mello, Valdir Heitor Barzotto, Vera Maquêa

Résumé

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Ce travail soutient la thèse selon laquelle la formation de l’écrivain Graciliano Ramos s’accomplit en connexion avec la création de son œuvre littéraire. Il se fonde sur l’idée que l’écriture élaborerait la propre histoire de l’auteur et constituerait son « moi ». Le processus de lecture-écriture et les représentations de l’école qui figurent dans l’oeuvre de Graciliano Ramos composent notre perspective thématique. L’axe de notre étude repose alors sur son ouvrage autobiographique Enfance, qui est classé comme un Bildungsroman ou Roman de formation (de l’artiste). En effet, de forts indices révèlent que les conflits existentiels du protagoniste dialoguent avec la biographie de l’écrivain, qui est projeté dans son personnage. Et, inversement, nous observons que l’acte d’écrire influe sur l’écrivain, qui éprouve un processus de resignification de sa personne au fur et à mesure qu’il revit le passé apporté par la mémoire et consigné par l’écriture. En dialoguant avec les fictions qui ont précédé son ouvrage Enfance, nous constatons que, depuis la période d’alphabétisation jusqu’à la constitution de l’écrivain, le binôme lecture-écriture semble avoir acquis une fonction libératrice. Parallèlement, l’école imprègne l’ensemble de son œuvre. L’écrivain y critique vivement cette institution pour ses structures et ses méthodes, une position qui s’avère contradictoire. En effet, cette critique impitoyable de l’école, voire cette négation, qui se manifeste dans ses écrits, coexistait avec des actions pour la défendre, comme le rapporte sa biographie. Nous analysons alors des événements vécus par l’auteur, des articles qu’il a publiés dans des périodiques, et ses lettres, afin d’explorer ce glissement fréquent entre la fiction et la réalité. Ce faisant, nous recueillons des éléments qui confirment l’existence d’un « axe autobiographique », qui comprend en son sein l’école et un binôme indissociable – la lecture-écriture –, auquel vient de traverser l’œuvre de Graciliano Ramos en définissant, dans la création littéraire, la formation de l’écrivain.