Thèse soutenue

Du Zodiaque et des hommes : temps, espace, éternité dans les édifices de culte entre le IVe et le XIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Angélique Ferrand
Direction : Daniel Russo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 10/11/2017
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Cécile Voyer
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Russo, Fulvio Cervini, Eliana Magnani Soares-Christen, Vincent Debiais, Pierre-Alain Mariaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Voyer, Fulvio Cervini

Résumé

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Cette thèse porte sur la question de la figuration des signes du Zodiaque entre Antiquité et Moyen Âge et en particulier dans les églises entre le XIe et le XIIIe siècle. Le cœur de cette thèse est l’analyse d’un corpus de 260 occurrences des signes du Zodiaque et Occupations des mois, qu’ils soient associés ou non, au sein de la décoration ecclésiale entre le XIe siècle et la fin du XIIIe siècle. Cette période correspond à la « renaissance » et à l’essor de la figuration du Zodiaque dans un tel contexte. L’étude est organisée en trois parties. La première est consacrée à l’historiographie, à la présentation du corpus réuni, puis aux origines, réappropriations et transmissions de la tradition zodiacale entre Antiquité et Moyen Âge. La deuxième partie envisage la répartition du Zodiaque dans l’édifice ecclésial. Sa place dans le décor extérieur et en lien avec le thème de la Porta coeli est discutée avant de passer à sa place dans la structuration du décor intérieur. Du sol à la voûte en passant par les chapiteaux, piliers et arcs, la distribution des signes du Zodiaque dans l’espace ecclésial est analysée au regard des dynamiques liées aux notions de transitus et d’iter et à une certaine polarisation du lieu ecclésial. La troisième partie commence par aborder les enjeux de la figuration des signes zodiacaux dans leurs rapports dynamiques avec les Occupations des mois. Ensuite, la re-sémantisation chrétienne de chacun des signes du Zodiaque est observée grâce à une mise en série des occurrences du corpus. Enfin, l’ensemble se conclut par une approche synthétique mettant en lumière les articulations entre ciel et terre traduites par le biais des signes zodiacaux et leur pendant mensuel/terrestre. Leur insertion dans un contexte iconographique plus large lié à l’histoire chrétienne et selon une perspective eschatologique est considérée afin de montrer que les signes du Zodiaque sont comme des opérateurs entre terre et ciel, à la fois dans le lieu ecclésial tendu vers son modèle céleste et dans un contexte iconographique articulant charnel et spirituel, humain et divin.