Thèse soutenue

Genre, migration et printemps arabe : étude de cas de l'Egypte

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Auteur / Autrice : Nelly Elmallakh
Direction : Mathilde Maurel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 15/05/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Rémi Bazillier
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Maurel, Sergej Maratovič Guriev
Rapporteurs / Rapporteuses : Simone Bertoli, Jean-Louis Arcand

Résumé

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Cette thèse contribue à la littérature sur les manifestations, la participation des femmes au marché du travail et la migration de retour. Le premier chapitre examine l’impact des manifestations égyptiennes de 2011 sur les conditions du marché du travail des femmes en utilisant des données en panel d’avant et d’après la révolution. En utilisant la méthode des doubles différences ainsi que des données sur les «martyrs» de la révolution égyptienne, les résultats suggèrent que les manifestations de 2011 ont réduit les écarts homme-femme en termes de participation au marché du travail au sein du ménage, à travers l’effet du travailleur additionnel. Le deuxième chapitre examine l’impact de la migration temporaire sur la mobilité professionnelle des migrants de retour vis-à-vis des non-migrants. En employant l’approche de variable instrumentale, des doubles différences et des doubles différences combinées avec la méthode d’appariement, les résultats mettent en avant un effet positif de la migration de retour sur la mobilité professionnelle et surtout, pour les migrants de retour les plus éduqués. Le troisième chapitre examine l’impact des première et deuxième vagues de manifestations égyptiennes sur les résultats électoraux durant les premières élections libres et compétitives égyptiennes. Le résultat principal est qu’une exposition élevée aux manifestations mène à un pourcentage de votes plus élevé pour les candidats de l’ancien régime durant les deux tours de scrutin. Les résultats mettent aussi en lumière que les manifestions ont eu des répercussions conservatrices, aux côtés de prévisions économiques négatives, de l’insatisfaction générale à l’égard de la performance du gouvernement, de la réduction des niveaux de confiance envers les institutions publiques et de la reconnaissance croissante des limitations aux libertés civiles et politiques.