Caractérisation du rôle de la voie de l’IL-7/IL-7Rα dans les maladies inflammatoires de l’intestin et dans l’hypersensibilité de type IV
Auteur / Autrice : | Lyssia Belarif |
Direction : | Bernard Vanhove, Gilles Blancho, Nicolas Poirier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé |
Date : | Soutenance le 23/10/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre de Recherche en Transplantation et Immunologie | |
Jury : | Président / Présidente : Michel Braun |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Beq |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont considérées comme des pathologies multifactorielles. Chez la souris, l’implication de la voie de signalisation de l’IL-7 est établie mais les interprétations restent souvent compliquées à cause de la lymphopénie associée. Chez l’homme, les recherches sont limitées et l’impact du blocage de la voie de l’IL-7 reste peu connu. Dans un premier temps, nous avons déterminé via des méta-analyses l’augmentation de la voie de signalisation de l’IL- 7 chez les patients non répondeurs aux traitements actuels (anti- TNF). De plus, nous avons mis en évidence que cette voie de signalisation était accumulée avant traitement aux anti-TNF chez les patients non répondeurs. En outre, nous avons validé par RT-qPCR, l’augmentation de cette voie ainsi que la corrélation avec l’inflammation, les intégrines α4β7 et la voie du TNF. In vitro, nous avons démontré que l’IL-7 humaine surrégule de façon spécifique chez l’homme et non chez la souris les intégrines α4β7 sur les cellules T effectrices par l’intermédiaire du facteur de transcription CREB. In vivo, dans un modèle de colite chez la NSG humanisée, nous avons déterminé que l’utilisation d’un anti- IL-7Rα était autant efficace que l’utilisation d’un anti-α4β7 afin de prévenir le développement de la colite. Alors que, dans un modèle d’inflammation générale de GVHD chez la NGS humanisée, seul l’anti-IL-7Rα prévient l’infiltration des cellules T dans le colon. Ex-vivo, après 24h de culture des biopsies de patients MICI avec un anti-IL-7Rα, nous avons pu mettre en évidence de façon spécifique, l’action locale et rapide de la diminution de la sécrétion de l’INF-γ. Dans un deuxième temps, nous avons mis en évidence l’implication de la voie de l’IL-7 dans le maintien des cellules mémoires dans un modèle de DTH chez le PNH. L’utilisation d’un anticorps-anti-IL-7Rα a une efficacité in vivo sur le blocage des cellules mémoires passant par le blocage de pSTAT5. Ce blocage induit une délétion clonale antigène-spécifique des clones T mémoires ayant répondu sous traitement, expliquant l’effet protecteur à très long terme (> 1 an) malgré des restimulations antigéniques chroniques mensuelles. Dans l'ensemble, nos résultats justifient une thérapie anti-IL-7Rα qui pourrait offrir une nouvelle opportunité thérapeutique pour prévenir la rechute et fournir une approche thérapeutique pour le rétablissement de la tolérance dans les MICI