Thèse soutenue

Transition politique et production romanesque : l'écriture féminine noire en Afrique du Sud de 1998 à 2011

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Nelaupe
Direction : Corinne Duboin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 15/09/2017
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres et sciences humaines, Droit économie gestion, Sciences politiques (Saint-Denis, La Réunion)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Déplacements, Identités, Regards, Écritures (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Gilles Teulié
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Teulié, Benaouda Lebdaï, Sandra Saayman

Résumé

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Le passage de l'Afrique du Sud d'un système politique répressif à un système démocratique a ouvert un nouvel espace de parole aux exclus, notamment aux femmes noires à travers les Commissions pour la Vérité. La parole féminine noire libérée suite à la transition politique du pays se reflète aussi dans le développement d'une production littéraire féminine, donnant lieu à l'émergence de nouvelles formes d'écriture romanesque, étudiées dans ce travail qui porte sur dix romans publiés par huit auteures entre 1998 et 2011 : S. Magona, K.L. Molope, K. Matlwa, A.N. Sithebe, A. Makholwa, H.J. Gololai, Z. Wanner et C. Jele. Nous étudions dans un premier temps comment les écrivaines s'approprient le genre romanesque durant la période transitionnelle, s'éloignant d'une écriture réaliste politiquement engagée, courante durant l'apartheid, pour se tourner vers une écriture de l'intime qui met en lumière les traumatismes d'un passé national qui hante le présent. Puis, nous étudions dans les trois parties suivantes comment les auteures émergeant durant la période post-transitionnelle explorent des genres jusqu’ici peu utilisés par les femmes noires sud-africaines : le Bildungsroman, le roman policier et la chick lit, mettant en mots les peurs et les angoisses de la nouvelle Afrique du Sud. Revisitant des genres européens, pour certains populaires, à travers une perspective féminine noire nouvelle, ces auteures continuent d'innover tant dans les thématiques abordées que dans une écriture fondée sur le mélange. Le roman devient un moyen subversif pour critiquer une société patriarcale fortement occidentalisée, qui ne doit pas renier son passé afin de faire face aux nouveaux défis à venir.