Thèse soutenue

Propagation des informations menaçantes : le rôle du temps et de l'espace social

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Auteur / Autrice : Petra Pelletier
Direction : Ewa Drozda-Senkowska
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 29/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Sociale Menaces et Société / LPS - EA 4471
Jury : Président / Présidente : Valérie Fointiat
Examinateurs / Examinatrices : Ewa Drozda-Senkowska, Valérie Fointiat, Valérie Haas, Valérie Le Floch
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Fointiat, Valérie Haas

Mots clés

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Résumé

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Les menaces sociétales, comme les attaques terroristes, la crise économique ou le réchauffement climatique sont devenues omniprésentes dans notre société en raison de leur extensive diffusion médiatique. La situation de menace, qui agit comme une disruption entre les représentations de l'individu et la réalité, conduit au processus du partage social des émotions (Rimé, 2005) qui constitue le moteur de la propagation des informations menaçantes d'une personne à l'autre et d'un groupe social à l'autre. La présente thèse examine le rôle du temps et de l'espace en tant que deux principales sources de freins à la propagation des informations menaçantes. L'objectif de l'Étude 1 est d'investiguer le sens que les personnes attribuent au terme « menace sociétale », ainsi que de proposer un classement des menaces sociétales actuelles issues de l'actualité médiatique et perçues par les personnes dans le contexte français. L'Étude 2 examine le rôle du temps en tant que frein à la propagation des informations menaçantes dans le contexte suivant l'attentat de Charlie Hebdo à Paris du 7 janvier 2015, en se basant sur le modèle des étapes sociales de coping collectif avec les catastrophes (Pennebaker & Harber, 1993). Puis, l'Étude 3 consiste en une mise à l'épreuve expérimentale du rôle de l'espace social, plus spécifiquement le rôle de l'appartenance groupale, en tant que frein à la propagation des informations porteuses d'une menace terroriste. Les principaux résultats montrent que la fréquence des deux principales composantes du partage social des émotions, c'est-à-dire la parole et l'écoute, diminue dans les deux mois suivant l'attaque terroriste (Étude 2). Puis, l'appartenance groupale des personnes influence le contenu de l'information menaçante transmise à l'interlocuteur (Étude 3). Ces résultats suggèrent que le temps et l'espace social contribueraient à freiner la propagation des informations porteuses d'une menace. Toutefois, de futures recherches devraient se focaliser sur d'autres processus qui permettraient de freiner la propagation des informations menaçantes au sein de la société et d'élucider ainsi la construction du climat socio-émotionnel négatif.