Les actes intrinsèquement mauvais : analyse critique à partir de la contraception artificielle
Auteur / Autrice : | Didier Kabutuka Mahoko |
Direction : | Marie-Jo Thiel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie catholique |
Date : | Soutenance le 13/09/2016 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Théologie et sciences religieuses (Strasbourg ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théologie catholique et sciences religieuses (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : René Heyer |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Jacquemin, Claude Ozankom, Léonard Santedi Kinkupu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans ses documents officiels, le Magistère de l’Église catholique qualifie souvent la contraception artificielle intraconjugale d’acte intrinsèquement mauvais. Le recours à cette notion semble considérer la nature biologique comme l’index impératif d’une norme morale sans autre considération. De quoi dépend alors la moralité d’un acte ? Une technique, prise en elle-même, comporte-t-elle une valeur morale définie ? Pour répondre à ces questions, nous avons retracé l’évolution de cette notion à travers une relecture de ses enjeux théologiques en les fondant sur la circulation de plusieurs pôles de réflexion (Écriture, Tradition, raison, sciences, vécu). Pour dissiper les ambiguïtés liées à cette notion, nous avons estimé qu’il serait préférable d’employer l’expression d’acte injustifiable plutôt que celle d’acte intrinsèquement mauvais. La notion d’acte injustifiable a l’avantage de faire droit à l’herméneutique et à l’exercice de la raison pratique dans le discernement éthique. Ainsi, on peut faire droit à la pluralité et articuler au mieux la temporalité et la complexité systémique dans le jugement moral des actes humains