Thèse soutenue

La sémantique des questions enchâssées

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Auteur / Autrice : Alexandre Cremers
Direction : Emmanuel Chemla
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 24/03/2016
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Laboratoire : Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (1985-....)

Résumé

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Suivant la proposition de Tarski (1936), la sémantique vériconditionnelle associeà une phrase déclarative des conditions de vérité. Ainsi, comprendre le sens dela phrase “Il pleut”, c’est pouvoir dire après avoir regardé par la fenêtre si elle estvraie ou fausse. Toutefois, ceci ne permet de rendre compte que des phrases déclaratives,et pas des questions puisqu’aucune situation ne rendra jamais la question“Qui a appelé ce matin ?” vraie ou fausse. Hamblin (1973) propose la premièrethéorie des questions dans le cadre de la sémantique véri-conditionnelle, et proposede leur associer des conditions de résolutions, c’est-à-dire des ensembles deréponses. Comprendre le sens de la question “Qui a appelé ce matin ?” c’est alorssavoir que “Jean a appelé” est une réponse possible, tandis que “il pleuvait” n’enest pas une.Très rapidement, l’étude de la sémantique des questions s’est tournée versles questions enchâssées dans des phrases déclaratives (questions indirectes). Eneffet, il est beaucoup plus aisé de juger des conditions de vérité d’une phrasesdéclarative que des conditions de résolution d’une question. Or moyennant deshypothèses sur la sémantique des verbes enchâssant des questions (‘savoir’, ‘oublier’.. . ), on peut relier les conditions de vérité d’une phrase déclarative au sensde la question qu’elle enchâsse. Cette approche, proposée par Karttunen (1977), adonné lieu à une littérature théorique très riche.