La Comédie de l’impossible : la force du jeu dans le théâtre européen de l’après-guerre
Auteur / Autrice : | Anna Street |
Direction : | Élisabeth Angel-Perez, Shane Weller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 05/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec University of Kent (Canterbury, Royaume-Uni) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Voix Anglophones. Littérature et Esthétique (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Alexis Tadié |
Examinateurs / Examinatrices : Tom Baldwin, Martin Puchner, Dan Rebellato |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En retraçant le développement des théories de la comédie dans la philosophie occidentale, cette thèse avance que des préjugés l’ont empêchée d’être reconnue comme un genre littéraire sérieux. Il est montré que la place donnée à la comédie comme genre mineur pendant plus de deux mille ans correspond à un modèle éthique qui affirme, en distinguant le réel de l'Idéal, une vision néo-platonicienne de l'existence. Partant de l’analyse d’un phénomène théâtral précis dans l’Europe de l’après-guerre et à travers de nombreux exemples choisis parmi des pièces de cinq dramaturges différents, cette thèse propose trois principaux critères de la comédie : le statut ontologique des personnages comiques, la relation paradoxale de la comédie au monde des apparences, et son aptitude à permettre l'impossible. Opérant ainsi un renversement total des systèmes de valeurs et remettant en question une vision binaire, la comédie brouille les clivages entre l’abstrait et le concret, le mécanique et l’organique, et au bout du compte entre la vie et la mort. Il est démontré comment ce renversement s’accomplit de manière linguistique, métaphorique ou encore dramaturgique. L’étude conclut que la comédie bouleverse l'ordre socio-symbolique qui repose sur la logique du possible.