Thèse soutenue

Flexibilité cognitive et résolution de problèmes : au-delà des aspects développementaux, confronter son point de vue à un autre

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Auteur / Autrice : Florence Borjon
Direction : Jean-Marie Besse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 21/06/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Science, Santé, Individu. SIS
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Bruno Vilette
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Sander, Alain Berthoz, Évelyne Clément

Résumé

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Résoudre aisément un problème, c’est-à-dire trouver une procédure rapide et efficace menant à la solution, nécessite de pouvoir considérer la situation selon plusieurs points de vue pour en choisir le plus pertinent, mais aussi de pouvoir en changer lorsque l’on se trouve face à une impasse, ce que l’on peut interpréter comme une expression de la flexibilité cognitive. Une adaptation des problèmes de jarres de Luchins a été présentée à 486 enfants scolarisés en CM1 et en CM2, afin d’observer leur capacité à faire preuve de flexibilité cognitive, puis, après tirage au sort, un certain nombre d’épreuves et d’échelles ont été proposés à 100 d’entre eux, lors de deux entretiens individuels. En effet, l’objet de cette étude est de montrer, auprès d’enfants se situant au niveau des opérations concrètes, que la flexibilité cognitive, qui leur permet d’élaborer des stratégies cognitives variées et de remettre en question leur point de vue initial, est liée, d’une part, à leur niveau de développement opératoire ainsi qu’à leur capacité à prendre en compte un point de vue différent du leur, et cela en lien avec leurs capacités de décentration et la présence d’une théorie de l’esprit. Mais il est, d’autre part, de montrer qu’au-delà de ces aspects développementaux, la flexibilité cognitive est également en lien avec la capacité de pouvoir confronter son point de vue à un autre, ce qui signifie qu’il ne s’agit pas seulement de prendre en compte un autre point de vue que le sien, mais aussi de pouvoir les prendre en compte en même temps, en concevant le fait que ces deux points de vue sur une même réalité sont susceptibles de coexister. Dès lors, faire preuve de flexibilité cognitive serait lié à la capacité de pouvoir confronter son propre point de vue à un autre, en se mettant à la place de l’autre tout en restant soi-même et en supportant la remise en cause que cela induit, donc aux capacités empathiques et à l’estime de soi. Cette recherche exploratoire a permis de valider partiellement nos hypothèses et a révélé, notamment à travers un essai de modélisation, certaines différences liées au genre.