Thèse soutenue

L'alternance entre créole afro-portugais de Casamance, français et wolof au Sénégal : une contribution trilingue à l'étude du contact de langues

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jospeh Jean François Nunez
Direction : Nicolas QuintPapa Alioune NdaoIsabelle Léglise
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 27/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Structure et Dynamique des Langues / SeDyL - Langage- Langues et Cultures d'Afrique Noire / LLACAN
établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Quint, Papa Alioune Ndao, Isabelle Léglise, Friederike Lüpke, Chérif Mbodj, Sylvester Nhneanotnu Osu
Rapporteurs / Rapporteuses : Friederike Lüpke

Résumé

FR  |  
EN

Le créole afro-portugais de Casamance reste encore méconnu. La présente étude constitue la première description des pratiques langagières des créolophones casamançais. Elle est fondée sur un corpus de première main recueilli lors de discussions spontanées entre des locuteurs créolophones dans des villes multilingues : Dakar, Thiès et Ziguinchor. Dans ce corpus, les principales langues en contact sont essentiellement le créole casamançais, le français et le wolof. Cette thèse décrit les changements induits par ce contact dans le corpus, notamment le repérage temporel et les phénomènes touchant spécifiquement les groupes nominaux (déterminants et génitifs). L’étude de ces champs m’a permis de constater que des éléments grammaticaux et lexicaux sont fournis à la fois par l’ensemble de ces langues. Ce cas de figure n'est pas souvent pris en compte dans les approches théoriques du contact de langues, lesquelles proposent souvent une séparation fonctionnelle des langues fondée sur une dichotomie entre langue matrice et langue insérée, et tendent à ignorer les situations de contact impliquant plus de deux langues. Cette thèse constitue une contribution à l’étude du contact de langues et permet en particulier de porter un regard neuf sur une situation de contact trilingue, impliquant une langue créole et deux autres langues qui en sont typologiquement éloignées. La prise en compte d’une telle configuration revêt un caractère particulièrement novateur dans le domaine des études créoles, où les chercheurs intéressés par le contact de langues se concentrent surtout sur des situations de contact entre les créoles et leurs langues lexificatrices respectives.