Thèse soutenue

Représentation de soi et visagéification dans les traumatismes orthopédiques de l’enfant : penser une approche psychique pour panser le corps.

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Auteur / Autrice : Anna-Corinne Bissouma
Direction : Marie-Claude Fourment-Aptekman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/10/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Laboratoire : Unité transversale de recherche psychogenèse et psychopathologie (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Éric Bidaud
Examinateurs / Examinatrices : Éric Bidaud, Jean-Philippe Raynaud, Daniel Derivois, Marie Rose Moro, Lawrence Yapi
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Raynaud, Daniel Derivois

Résumé

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Entre ici et ailleurs, entre pratiques et disciplines, entre patients, chirurgien et psychiste, cette thèse est l’effet de rencontres avec des enfants ayant subi un traumatisme orthopédique. Effraction, la fracture est traumatisme et fait trauma. Désubjectivation, parcellisation du corps, violence, douleur et souffrance sont alors le lot des enfants en chirurgie pédiatrique. Et quand le bout prévaut sur le tout du corps, le corps-je devient autre. D’Abidjan à Paris, quatre histoires cliniques d’enfant montrent que, sur fond d’effroi et de perte du regard, le dévisagement est à l’oeuvre en chirurgie pédiatrique quelle que soit la qualité ou le type de soin. Chez ces enfants, la représentation subjective de soi et le test des trois dessins ont permis d’appréhender les perturbations de l’image de soi et de visagéifier la souffrance ainsi que les autres problématiques en présence. Il est apparu que la réparation n’est pas toujours suivie d’une restauration. Médiateur thérapeutique et relationnel, le dessin s’est révélé outil de visagéification de l’effraction psychocorporelle et de revisagéification par sa fonction miroir. Dans le temps du soin, se rejoue alors le stade du miroir. Le regard maternant et étayant du psychiste, dans ce processus, favorisent une réédification du soi de l’enfant ayant pour effet de lui redonner une image unifiée de lui favorisant une réappropriation du corps. Se dégage ainsi une nouvelle fonction du psychiste en chirurgie pédiatrique, celle de « psy-chir », pour décrire les modalités d’une aide psychothérapeutique particulière, en appui sur le dessin et la visagéification, pour panser le corps.