Thèse soutenue

Compartimentalisation anatomique de l'activité cytotoxique des lymphocytes T du donneur après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques

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Auteur / Autrice : David Michonneau
Direction : Philippe Bousso
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie B3MI
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)

Résumé

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L'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est un traitement des hémopathies malignes qui repose sur l'effet du greffon contre la leucémie (GVL). Les complications sont la rechute de l'hémopathie et la réaction du greffon contre l'hôte (GVHD), qui survient lorsque les LT du donneur reconnaissent les tissus sains du receveur. Après une allogreffe HLA-compatible, la GVL et la GVHD sont induites par la reconnaissance des antigènes mineurs d'histocompatibilité (miHAg) du receveur par les LT du donneur. Alors que les miHAg sont exprimés sur la majorité des tissus, la GVHD survient dans le foie, le tube digestif et la peau. Néanmoins, on ignore si l'activité cytotoxique des LT du donneur, et par conséquence leur capacité à exercer un effet GVL efficace, s'exerce de façon homogène dans l'organisme. Au cours de cette thèse, nous avons montré que l'activité cytotoxique des LT à l'encontre d'une cible donnée, varie de façon majeure entre les organes. Cette hétérogénéité est imposée par l'expression différentielle des ligands de PD-1 au sein de différents microenvironnements tissulaires. Enfin, nous avons montré que cette compartimentalisation de l'activité cytotoxique favorise la formation de niches pour l'échappement tumorale, qui peut être limitée par l'utilisation de traitement anti-PD-1. Nos résultats mettent en évidence un mécanisme à l'origine d'une compartimentalisation spatiale de l'activité cytotoxique des LT du donneur après une allogreffe de CSH, imposée par le microenvironnement tissulaire. Ils suggèrent que l'utilisation des traitements anti-PD-1 pourrait limiter cette compartimentalisation et supprimer la formation de niches pour la rechute tumorales.