Thèse soutenue

Développement de l’industrie de transformation et usages de l’aluminium dans la vie quotidienne au Cameroun (1957-2003)

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Auteur / Autrice : Guy Grégoire Awono zinga
Direction : Jean-Louis Loubet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 07/10/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Michel
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Françoise Garçon, Pierre Lamard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’achèvement de la construction d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 20 000 kW, susceptible de produire annuellement 150 millions de kWh sur le fleuve Sanaga à Édéa au Cameroun en 1953, a amplement favorisé le développement d’une industrie de l’aluminium au Cameroun. En effet, les producteurs français d’aluminium du Groupe PUK avaient décidé d’utiliser les ressources hydrauliques du Cameroun pour la production du métal brut. Au commencement des activités d’aluminium de PUK en Afrique, on trouve la création d’ALUCAM à Édéa au Cameroun en 1954 (début d’activité en 1957). Au début des activités d’électrolyse, l’objectif principal d’ALUCAM était de produire de l’aluminium primaire destiné à être commercialisé exclusivement sur les marchés internationaux. Progressivement, cette entreprise a commencé à valoriser sur place ce métal. De ce fait, avec la création en 1960 d’une unité de transformation de l’aluminium dénommée SOCATRAL, dont les activités sont spécifiquement orientées vers la fabrication des objets destinés à un large public à savoir les tôles ondulées, et le rachat en 1961 d’une entreprise de seconde transformation spécialisée dans la fabrication des ustensiles ménagers, dénommée ALUBASSA, l’aluminium devient non plus un objet d’importation, mais plutôt l’un des métaux qui interviennent aujourd’hui aussi directement que possible dans la vie de tous les jours. Suite à cette expérience entamée au Cameroun, une filière a pu se développer par la création ou la prise de contrôle par ALUCAM d’industries dites de seconde transformation dans d’autres pays d’Afrique (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Côte d’Ivoire, etc.). S’il est vrai que l’industrie de transformation du Cameroun a connu un développement quelque peu relatif, il faut cependant noter que l’innovation n’a vraiment jamais été au rendez-vous. Hormis quelques rares améliorations, les produits sont restés les inchangés. De plus, la qualité relative des produits dénote une faiblesse dans le domaine de la R&D. C’est un handicap majeur qui empêche l’industrie de transformation de l’aluminium du Cameroun de vendre ses produits en dehors de l’Afrique et de faire face à la concurrence sur les marchés.