Thèse soutenue

La peinture de fleurs persane et indienne de la période moderne (XVIe-XVIIIe siècles)

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Auteur / Autrice : Isabelle Imbert
Direction : Jean-Pierre Van StaëvelEloïse Brac de la Perrière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Sénéchal
Examinateurs / Examinatrices : Yves Porter, Markus Ritter

Mots clés

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Résumé

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Le présent travail porte sur les peintures de fleurs produites en Iran et en Inde entre le XVIe et le XVIIIe siècles et destinées à être montées dans des albums alliant peintures et calligraphies. Cette étude s'organise autour de trois axes de recherche. En premier lieu, l'étude de l'évolution des pratiques picturales au sein des ateliers de peinture, ainsi que la mise en évidence des différences formelles entre les centres de production. La taxonomie des peintures de fleurs a permis de mettre en évidence certains régionalismes, mais également des modes de représentation partagés entre l'Iran safavide (1501-1722), afshar (1736-1749) et zānd (1750-1794) d'un côté, et l'Inde moghole (1526-1857) et les cours provinciales de l'autre. Le second axe de recherche est consacré aux échanges entre l'Orient et l'Occident. Plusieurs peintures de fleurs persanes et indiennes sont issues d'herbiers et florilèges, imprimés en Europe à partir du XVe siècle. L'étude de l'apport européen dans ces productions de peintures permet de mettre en évidence les pratiques d'assimilation des formes exogènes par les artistes. Enfin, le troisième axe interroge le rôle tenu par les peintures de fleurs au sein des albums, ou muraqqaʻ. La compilation d'albums est attestée en Iran dès le XVe siècle, et passe vraisemblablement en Inde durant la première moitié du XVIe siècle. Les fleurs s'y déploient progressivement jusqu'à devenir omniprésentes, autant au centre des pages que dans les marges et sur les reliures. Les représentations florales revêtent des symboliques diverses qui sont à mettre en relation avec un abondant corpus poétique, mais également avec les patrons persans, indiens ou européens qui commandent ces précieux volumes. Parmi les conclusions, notons les attributions de dessins anonymes au peintre persan Shafīʻ ʻAbbāsī et une discussion sur les notions de copie et d'interprétation.