Thèse soutenue

L’influence de l’Union européenne dans un environnement géopolitique complexe : la politique européenne de "grand voisinage" en Asie centrale

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Auteur / Autrice : Olga A. Spaiser
Direction : Zaki Laïdi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 21/09/2015
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Jacques Roche
Examinateurs / Examinatrices : Zaki Laïdi, Moḥammad-Reza Djalili, Bayram Balci
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Jacques Roche, Moḥammad-Reza Djalili

Résumé

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En s’appuyant sur le cas d’Asie centrale, cette thèse a pour ambition de comprendre les principes, les mécanismes et le fondement du processus de la politique étrangère européenne actuelle par lesquels l’Union européenne s’efforce de construire une politique de « grand voisinage ». L’objectif central est de savoir si l’Union est en mesure de construire des relations stables et cohérentes avec un espace stratégique et dans un environnement géopolitique complexe, au­delà de sa politique européenne de voisinage. Il s’agit donc d’un cas d’étude sur le savoir­faire de l’Europe dans le monde. Notre étude a montré que l'UE essaie d'exercer son influence en prenant un rôle de « consultant ». Elle se présente comme un acteur inoffensif qui agit en dehors de tout enjeu géopolitique et qui offre son expertise. Ainsi, elle prend consciemment la position d'un acteur de second rang. Cependant, nous avons argumenté que sa vision de la région ainsi que son approche sont tout à fait de nature géopolitique, ce que l’UE dénie pourtant. Quant à son influence réelle, elle est limitée notamment en ce qui concerne sa politique normative (promotion de droits de l’homme, et d’état de droit). Bien que l'UE ne soit pas en mesure de rivaliser avec les autres acteurs dans la région (Russie, Chine), elle a pourtant des avantages comparatifs: elle est perçue comme inoffensive et occupe les domaines de sécurité qui sont négligés par les autres acteurs (la gouvernance, les conflits liés à l’eau et la gestion des frontières), jouant ainsi, certes d’acteur indispensable.