Paléoclimats et biodiversité : apport des Equidae à la connaissance des modifications paléoenvironnementales et paléoclimatiques en Afrique au cours des premières phases de l'histoire de l'homme (entre 7 Ma et 1 Ma)
Auteur / Autrice : | Tiphaine Coillot |
Direction : | Patrick Vignaud, Jean-Renaud Boisserie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre solide et enveloppes superficielles |
Date : | Soutenance le 15/12/2014 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'environnement Gay Lussac (La Rochelle ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de paléontologie, évolution, paléoécosystèmes, paléoprimatologie - PALEVOPRIM (Poitiers ; 2000-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR des sciences fondamentales et appliquées | |
Jury : | Président / Présidente : Michel Brunet |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Vignaud, Jean-Renaud Boisserie, Hassane Taïsso Mackaye, Andossa Likius | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Raymond Louis Bernor, Jean-Luc Guadelli |
Résumé
Les équidés, groupe à grande répartition géographique et emblématique de la macroévolution, sont largement documentés. Leur taxonomie est pourtant très sujette à controverse résultant en de nombreuses synonymies, en général à cause d'un manque d'informations sur la valeur diagnosique des caractères. Les hipparions et Equus africains, représentés majoritairement par du matériel dentaire isolé, restent méconnus par rapport aux taxons nord-américains et eurasiatiques dont les spécimens sont souvent plus complets. Afin de déterminer le domaine de variation des caractères dentaires (variation ontogénétique, intra- et interspécifique, et prémolaires / molaires), une analyse de morphométrie géométrique combinée avec de l'imagerie 3D et/ou des mesures biométriques est testée pour la première fois sur les espèces actuelles d'Equus. Les résultats sont ensuite utilisés pour déterminer ou réviser le matériel fossile de sites à hominidés tchadiens (secteurs fossilifères datés à 7 Ma ; 5,4 Ma ; 4 Ma ; et 3,6 Ma) et éthiopiens (Formation de Shungura, continue de 3,6 Ma à 1,05 Ma et documentant la première apparition d'Equus en Afrique à 2,27 Ma). Une phylogénie basée sur une majorité de caractères dentaires est enfin testée, et sert de base pour discuter les relations phylogénétiques et la paléobiogéographie de ces taxons. Une étude morpho-fonctionnelle, qui sera ultérieurement couplée à d'autres analyses paléoécologiques, utilise les équidés (considérés généralement comme marqueurs de milieux ouverts mais pouvant présenter des régimes alimentaires variés) comme indicateurs des paléoenvironnements. L'étude des équidés est donc importante dans un cadre chronologique comprenant des changements fauniques et environnementaux notables, liés à l'émergence des hominidés.