Thèse soutenue

Des mots au parfum. La création olfactive en société de composition

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Delphine de Swardt
Direction : Marie-Dominique Popelard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'art et esthétique
Date : Soutenance le 14/02/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Communication, information, médias (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Jacques Boutaud
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Dominique Popelard, Jean-Jacques Boutaud, Joël Candau, Judith Gross, Jocelyne Arquembourg-Moreau

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Un parfum aujourd’hui est le plus souvent produit dans un contexte industriel. Ce contexte favorise l’innovation et la recherche de nouvelles matières premières, tout en créant de fortes attentes sur le produit fini. Est ainsi formé un panorama de créations homogènes, répondant aux standards de modes olfactives. Commande des clients des sociétés de composition, le parfum est présenté comme une équivalence olfactive d’inspirations de mots et d’images. En l’absence d’un code olfactif strict, cette équivalence est renforcée par les textes descriptifs qui énumèrent les ingrédients ou leurs effets et transforment les parfums en signes complexes de leurs composés. Contestant la notion d’équivalence littérale entre les odeurs, les mots et les images, nous pensons néanmoins que le parfum fonctionne comme un système symbolique tel que ceux décrits par Nelson Goodman. Pour en comprendre la signification, on ne peut se limiter à la seule lecture immanente du parfum, il faut effectuer une ouverture pragmatique à l’étude des conditions de sa production et des relations entre les différents producteurs tout en envisageant le contexte culturel ainsi que ses usages. En effet, selon qu’il est senti sur mouillette ou porté par un individu, le parfum fonctionne différemment. Dans un cas, il dénote et exemplifie des objets ou des odeurs du monde, dans l’autre, il distingue. Il peut aussi avoir un fonctionnement esthétique et se rapprocher des formes symboliques artistiques, constituant la vision singulière d’un monde. Cette dimension cognitive et représentative du parfum contribue à renforcer la rupture entre les odeurs naturelles et les odeurs artefactuelles à prétention artistique.