Thèse soutenue

Enquêtes sur une identité nationale et ecclésiale : la Macédoine entre territoires, Eglises et mythes nationaux

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Goran Sekulovski
Direction : Georges Prévélakis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 21/02/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Géographie-cités (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Palsky
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Boulineau, Pierre Sintès
Rapporteur / Rapporteuse : Violette Rey, Grigorios D. Papathomas

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse sur l'identité nationale et ecclésiale macédonienne développe trois axes de recherche afin de mieux cerner cette notion complexe d'identité : les cartes ethnographiques, l'ecclésiologie et l'usage des mythes nationaux de 1870 à 2013. Elle mobilise des informations issues de l'aire balkanique, de pays d'Europe occidentale et de Russie, des documents d'archives diplomatiques et ecclésiastiques inédits, et des enquêtes de terrain. La thèse montre d'abord comment, à travers la cartographie ethnographique, a été forgé le concept de « Slaves macédoniens », longtemps resté dans l'ambiguïté d'une acception territoriale ou ethnique ; elle montre aussi les bases théoriques de la notion (avec le rôle d'un Jovan Cvijic), et les différents acteurs, des cartographes et géographes aux théoriciens de la particularité ethnique des Macédoniens. Puis la thèse analyse le rôle des Eglises dans l'affirmation du sentiment national et les critères ecclésiologiques. Les cas de l'Eglise orthodoxe et de l'Eglise uniate macédoniennes prouvent que l'espace ecclésial constitue un excellent observatoire d'analyse identitaire, qui permet de mesurer l'impact des facteurs impliqués dans le processus d'établissement d'Eglises et de situer les défis ecclésiaux aux échelles nationale, régionale et internationale. Enfin, la prise en compte de la construction et de la diffusion de mythes géographiques et historiques en tant que vecteurs d'identité collective, mis en avant par l'Etat, permet de saisir leurs effets dans trois champs : l'enseignement universitaire et scolaire, la révision de l'histoire et l'aménagement territorial, qui concourent au processus actuel de reconstruction identitaire.