Thèse soutenue

Perspectives développementales des marqueurs cognitifs du décours temporel des symptômes ESPT

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Morgane Gindt
Direction : Lucile ChanquoyRené Garcia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 29/09/2014
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bases corpus et langage (Nice ; 2000-2011) - Bases- Corpus- Langage (UMR 7320) / BCL
Jury : Président / Présidente : Michel Benoît
Examinateurs / Examinatrices : Lucile Chanquoy, René Garcia, Michel Benoît, Sonia Pellissier, Jean-Philippe Raynaud, Grazia Ceschi
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonia Pellissier, Jean-Philippe Raynaud

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail examine l’impact de la symptomatologie liée à l’état de stress post-traumatisme sur certains processus cognitifs, comme l’attention, la mémoire ou encore les fonctions exécutives, auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes. La première étude, évaluant l’attention, a mis en évidence que les enfants ayant des symptômes sub-cliniques ESPT se caractérisent par des biais attentionnels affectant les mots négatifs et reliés au traumatisme vécu, alors que les adultes n’en présentent que pour les items reliés au traumatisme. Les mécanismes inhibiteurs, chez les enfants ESPT, sont altérés pour les informations liées à la peur. Les adultes, en revanche, ont des troubles pour ces items uniquement lorsqu’ils ont un trouble comorbide. De surcroît, ce travail a permis de montrer que les troubles cognitifs présents dans l’ESPT sont intermittents, chez l’adolescent. En phase symptomatologique, les patients ESPT se distinguent par une diminution des performances pour la mémoire épisodique, la mémoire de travail et l’inhibition des informations liées à la peur. Lors de la rémission, les déficits cognitifs apparaissent comme plus importants, affectant la mémoire à court terme, la mémoire de travail, la mémoire épisodique, la vitesse de traitement de l’information. Trois mois après la rémission, ces déficits ne sont plus présents. Enfin, des marqueurs cliniques et cognitifs du risque de maintien ou de réapparition des symptômes ESPT ont été trouvés. Parmi eux la réaction subjective face au traumatisme, les symptômes résiduels, le fonctionnement de la mémoire épisodique ou encore les troubles attentionnels (inhibition et biais attentionnels) pourraient permettre d’identifier des profils d’individus présentant des risques de rechute importants. De façon générale, ce travail met en évidence les conséquences cognitives spécifiques des traumatismes dans l’enfance, ainsi que le rôle majeur de la comorbidité dans le maintien de ces déficits.