Thèse soutenue

L'oeuvre en pratiques. Une approche interactionnelle des activités artistiques et esthétiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Yaël Kreplak
Direction : Lorenza MondadaLouis Quéré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 03/07/2014
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche :  : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Jury : Président / Présidente : Antoine Hennion
Examinateurs / Examinatrices : Lorenza Mondada, Louis Quéré, Antoine Hennion, Christian Licoppe, Jean-Pierre Cometti
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Hennion, Christian Licoppe

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail de thèse élabore une approche de l’œuvre d’art comme accomplissement pratique, à partir d’un travail de terrain conduit lors de la préparation d’une exposition dans un centre d’art contemporain. Cette recherche, qui relève de l’analyse conversationnelle et de l’ethnométhodologie, vise ainsi à exploiter les acquis méthodologiques, théoriques et analytiques de ces approches pour la description d’un terrain artistique. Aborder l’œuvre « en pratiques », par l’analyse de situations d’interaction avec et autour des œuvres, permet de poser à nouveaux frais un ensemble de questions ayant trait à la définition de l’objet « œuvre d’art » et à la compréhension des activités artistiques et esthétiques. L’analyse détaillée de micro-activités accomplies par les professionnels de l’art (entrer en interaction dans l’espace d’une œuvre, donner des instructions pendant l’installation d’une œuvre, évaluer l’état d’un accrochage, introduire successivement différentes œuvres pendant une visite guidée) nous permet d’appréhender la constitution de l’œuvre comme un phénomène empirique, observé depuis l’écologie de l’exposition et les interactions entre ses acteurs. La thèse défend ainsi une approche descriptive des pratiques sociales situées qui constituent les œuvres. En cela, ce travail offre l’opportunité de s’interroger d’une part sur les manières dont un travail empirique relevant de la linguistique et de la sociologie peut contribuer à une réflexion esthétique, et d’autre part sur les formes de collaboration interdisciplinaire alors engagées par une recherche qui prend l’art pour domaine d’enquête.