Thèse soutenue

Cultes et identités en France au XVIIe siècle : étude des calendriers et des livres liturgiques

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Auteur / Autrice : Thomas D'hour
Direction : Bernard DompnierAchille Davy-Rigaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 28/06/2014
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire Espaces et cultures (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Le Gall
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Dompnier, Achille Davy-Rigaux, Sofia Boesch Gajano
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Bisaro

Résumé

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Le XVIIe siècle est généralement considéré comme un moment de romanisation des liturgies diocésaines françaises, sur le modèle des ouvrages romains réformés à la fin du XVIe siècle par Pie V (le nouveau Bréviaire romain est imprimé en 1568). Toutefois, force est de constater que chaque diocèse conserve une certaine marge de manœuvre, notamment pour la conservation d’usages particuliers s’ils sont en pratique depuis deux cents ans, ainsi que le prévoit la bulle Quod a Nobis.Ce travail s’intéresse, par le prisme des calendriers liturgiques diocésains et des livres qui les contiennent, aux conséquences de ce mouvement de romanisation sur les cultes et l’identité des diocèses. Pour l’essentiel, la méthode choisie consiste à saisir cent trente-cinq calendriers, imprimés entre 1570 et 1680 par soixante-dix diocèses, sous la forme d’une base de données et à les interroger en série. Plus particulièrement, les calendriers sont l’objet dans les premières années du XVIIe siècle de profondes réformes, tant dans leur structure que dans leur contenu. Ainsi, le calendrier romain et les offices de saints contenus dans le Bréviaire ne sont pas adoptés de la même manière dans l’ensemble des diocèses du royaume de France. Il est alors possible de construire une cartographie des différents degrés d’adoption du modèle romain et d’identifier des espaces. De même, tous les diocèses ne font pas état d’autant d’usages propres les uns que les autres, notamment au regard du nombre de saints.Enfin, ces cultes particuliers peuvent également être partagés entre plusieurs diocèses, dessinant alors de nouveaux espaces de dévotions à certains saints, à l’échelle de la France