Thèse soutenue

Propagande et représentations sous l'ère rosiste [1835-1852]

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Auteur / Autrice : Antonio Poncioni Consuegra Mérian
Direction : Michel BertrandBernard Lavallé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes hispaniques et latino-americaines langues, littératures et civilisations
Date : Soutenance le 23/02/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Interuniversitaire sur l'Amérique Latine (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Bertrand, Bernard Lavallé, Hervé Le Corre, Néstor Ponce

Résumé

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Comment la propagande et la représentation, ces armes de la politique, viennent-elles influencer la mémoire des peuples et, donc, leur histoire ? Comment, dans le contexte spécifique de l’Argentine rosiste, le rapprochement de ce binôme a-t -il opéré pour que des espaces et des populations disparates parviennent, peu à peu, à se réunir et à se reconnaître dans des principes fédérateurs ? Ce travail se propose d’explorer les ressorts d’un pouvoir et d’un système construits autour d’un homme – despote éclairé pour d’aucuns – dans le cadre d’un vaste processus dont on constate rétrospectivement qu’il a facilité l’émergence d’un sentiment d’appartenance dont nous dirons qu’il fut d’appartenance, à défaut d’être national.A partir de Buenos Aires, sa province natale, Juan Manuel de Rosa a dicté pendant près de vingt-trois années le sort d’une population forte d’une histoire dépourvue de mémoire propre. Tel est le fait historique. Sa contribution, indéniable, à la construction tout à la fois nationale, politique et identitaire d’un pays en devenir est l'objet d'analyses radicalement opposées que, poussés par des raisons diverses et également opportunistes, des mémorialistes et des politiques ont présentées et que des historiens ont soutenu et soutiennent avec une vigueur parfois proche de la polémique. Rosas, restaurateur de la Loi et père de la nation argentine, tyran et fossoyeur de la République : c ’ est dans le tiraillement entre ces deux pôles que nous avons essayé de nous situer pour analyser, sans prendre parti , l’apport de l’homme aux fondations du grand édifice , l’Argentine moderne, parfaità la suite de Caseros par les grands penseurs romantiques et libéraux qui avaient tant combattu le « Restaurador de las Leyes » .